Le climat, première préoccupation des céréaliers pour les prochaines années
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L’association générale des producteurs de blé s’est exprimé sur les sujets environnementaux qui impactent les agriculteurs lors d’un point presse le 21 septembre. Ils ont diffusé les résultats d’un sondage sur les préoccupations des céréaliers.
L’adaptation au changement climatique et à la trajectoire de développement durable est la première préoccupation des céréaliers pour les prochaines années, à 57,6 %, selon un sondage réalisé par l’association générale des producteurs de blé, AGPB, présenté le 21 septembre lors d’un point presse. La réglementation arrive en deuxième position, à 37,6 %, devant l’innovation et la recherche (36,8 %) et l’évolution des prix du marché (36,8 %). À plus court terme, sur la saison 2023/2024, ce sont les impasses techniques et la réglementation qui inquiètent le plus les producteurs de blés, à 64 %, devant la réglementation liée aux tâches administratives.
Le syndicat s’est exprimé sur les sujets environnementaux qui ont un impact sur la filière. L’AGPB suit attentivement les travaux sur la planification écologique. « Nous sommes d’accord avec certains points, comme la nécessité de produire davantage de biomasse, reconnaît Eric Thirouin, président de l’AGPB. Mais la planification écologique ne doit pas entraver la compétitivité. Pour l’instant, nous avons quelques doutes en la matière. »
Augmenter la RPD ne sert à rien, selon l’AGPB
Sur les phytosanitaires, le syndicat s’oppose à une augmentation de la redevance pour pollution diffuse, RPD. Pour les céréaliers français, près de la moitié de l’enveloppe de la RPD actuelle n’est pas clairement fléchée. « Cela ne sert à rien de rajouter encore 37 M€ », insiste Eric Thirouin.
Sur le glyphosate, les céréaliers espèrent que la France n’adoptera pas de restrictions « dont l’Europe ne nous oblige pas ».
Dérogation en attente sur les jachères
Enfin, l’association attend la réponse de la Commission européenne pour obtenir une dérogation pour produire sur les jachères, comme cela a été le cas en 2022. « Si nous ne le faisons pas, c’est 4 % d’exportation en moins, soit 0,6 Mds € », insiste le président de l’AGPB.