Le gouvernement veut compenser la hausse du GNR par un accès facilité aux biocarburants
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Le 26 octobre, le gouvernement s’est engagé à faciliter l’accès au un diesel « XTL », pour les engins agricoles, afin de compenser la hausse du GNR prévue dans a loi de finances 2024.
La hausse des tarifs du gasoil non-routier, GNR, est l’un des motifs d’agacement du secteur agricole, dans le cadre de la loi de finances 2024. Le gouvernement s’est montré déterminé à compenser cette mesure, le 26 octobre. Pas moins de trois ministres, en l’occurrence Marc Fesneau (Agriculture), Bruno Le Maire (Économie) et Agnès Pannier-Runacher (Transition énergétique), ont réuni différents représentants du secteur. Une promesse leur a été faite : celle de faciliter l’accès à un diesel « XTL », un biocarburant à 100 %, pour les engins agricoles. Dans un communiqué, le ministère de l’Économie s’engage à ce que ce « GNR XTL » soit disponible « dès le printemps 2024 ».
Le GNR XTL est aussi un débouché pour l’agriculture
La biomasse est l’une des trois matières premières possible du XTL (avec le gaz naturel et les huiles végétales). Le développement du XTL intéresse donc l’agriculture à double titre. En tant qu’utilisatrice, puisque ses engins et tracteurs nécessitent une puissance incompatible avec l’électrique à ce stade ; mais aussi en tant que productrice. Sur ce registre, Marc Fesneau a toutefois rappelé que l’équation restait complexe, sur fond de vigilance quant à la priorité accordée à la production alimentaire : « Pour la production de cette biomasse par nos agriculteurs, il existe des contraintes naturelles en termes de surfaces disponibles, de rendements espérés et de nécessaire retour aux sols des résidus. »
En termes économiques, Bruno Le Maire s’est également engagée à ce que la hausse de la fiscalité sur le GNR agricole profite à la décarbonation de l’agriculture, via par exemple des aides à l’acquisition d’engins utilisant des carburants alternatifs.