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Les ministres européens de l’Environnement veulent des clauses miroirs pour les pesticides

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Si le dossier phytosanitaire relève davantage du Conseil européen de l’Agriculture, les ministres de l’Environnement des États membres, réunis autour de Barbara Pompili les 20 et 21 janvier à Amiens, ont quand même abordé le sujet. Et souligné, entre autres, l’importance des clauses miroirs vis-à-vis des pesticides utilisés pour produire les aliments importés.

Crédit France22 - © D.R.
Crédit France22 - © D.R.

Le dossier des produits phytosanitaires était à l’agenda des ministres européens de l’Environnement, réunis les 20 et 21 janvier à Amiens à l’invitation de Barbara Pompili, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. L’entourage de la ministre avait prévenu que le sujet était fortement susceptible d’être abordé. « La cohérence et l’harmonisation européennes en matière de produits phytopharmaceutiques » a même été le premier grand thème développé à cette occasion.

Un sujet « emprunté » au Conseil européen agricole

Cette session de travail s’inscrivait dans le cadre de la révision à venir de la directive relative à une utilisation des pesticides compatibles avec le développement durable. Ce sujet sera de nouveau à l’ordre du jour des ministres de l’Environnement pour leur Conseil européen de juin, à en croire un communiqué du ministère de la Transition écologique, daté du 21 janvier. Les discussions sur ce texte seront toutefois principalement menées par le Conseil européen de l’agriculture.

Consensus autour des clauses miroirs

Un point semble faire consensus au sein du Conseil de l’environnement : l’exigence du respect des normes en vigueur dans l’Union Européenne pour les produits importés, les fameuses « clauses miroirs ». Les ministres présents ont par ailleurs montré un « intérêt très marqué » sur le principe d’interdiction de l’exportation extra-européenne des produits chimiques dont l’usage est prohibé dans l’UE.

Par ailleurs, cette session a été l’occasion « de partager les meilleures pratiques nationales concernant la réduction de l’utilisation des pesticides », et d’insister sur « le besoin d’un effort coordonné pour rechercher des alternatives ». Le tout, dans l’objectif de réduire de moitié de l’usage des pesticides d’ici à 2030. Le dispositif Dephy a notamment été mis en avant.