Congrès mondial de la nature, Macron promet « une initiative forte de sortie accélérée des pesticides »
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Lors de l’ouverture du Congrès mondial de la nature, le 3 septembre à Marseille, le président de la République, Emmanuel Macron, a affirmé vouloir aller plus vite dans la sortie de l’utilisation des pesticides. Selon lui, le sujet sera l’une des priorités de la France lors de sa présidence de l’Union européenne, au premier semestre 2022.
Le Congrès mondial de la nature, porté par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), s’est ouvert le 3 septembre à Marseille. Lors de la cérémonie d’ouverture, à l’occasion d’une table-ronde qu’il animait, le président de la République, Emmanuel Macron, s’est exprimé sur, de son aveu, « la question si sensible des pesticides ». Ce dernier l’affirme, le combat pour sortir des pesticides est en cours. « Nous avons commencé à infléchir l’augmentation des utilisations, nous continuons à innover pour trouver des substitutions, mais est-ce que l’on va assez vite ? Non ! », a-t-il affirmé, en insistant sur « l’effort » demandé aux agriculteurs, qui « ont tellement déjà de difficultés ».
S’appuyer sur la présidence française de l’UE
Pour accélérer la dynamique, Emmanuel Macron insiste fortement sur la nécessité d'agir de manière collective, au sein de l’Union européenne : selon lui, « ce n’est qu’au niveau européen que nous y arriverons ». Et assure que la présidence française de l’Union européenne, au premier semestre 2022, portera, il s’y engage, « une initiative forte de sortie accélérée des pesticides ».
Assurer la compétitivité des agriculteurs
D’ici là, le président assure qu’au niveau français, l’utilisation de certains pesticides sera encore réduite au cours des prochains mois. S’affirmant conscient des tensions provoquées par ce sujet, Emmanuel Macron insiste sur deux piliers, censés accompagner cette réduction du recours aux produits de synthèse. En premier lieu, la recherche. « Nous allons accroître l’effort budgétaire dans les cinq prochaines années, parce qu’à chaque fois que, grâce à la recherche, on trouve des substituts non-chimiques ou on crée des cépages résistants, nous arrivons à modifier utilement le vivant, ce qui permet de se passer de pesticides et de produire en étant compétitif. »
En parallèle de cet effort, le président insiste sur le nécessaire accompagnement financiers des agriculteurs, « premiers acteurs du vivant », citant pêle-mêle les fonds mobilisés dans le plan de relance, via le Plan protéines ou le Plan haies par exemple. « Nous allons compléter ce plan de relance avec un plan massif d’investissement pour accompagner nos agriculteurs, dans le cadre de France 2030. »