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Le ministre, interrogé par Référence agro sur le dossier de la séparation conseil-vente

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Le 16 novembre, l’Association française des journalistes agricoles et agroalimentaires, Afja, organisait sa traditionnelle remise des prix du journalisme agricole, au ministère de l’Agriculture. Référence agro en a profité pour poser quelques questions bien ciblées à Marc Fesneau, à commencer par l’avancée du dossier de la séparation du conseil et de la vente et son impact possible sur la baisse des ventes constatée en 2021.

Le ministre, interrogé par Référence agro sur le dossier de la séparation conseil-vente
Le ministre, interrogé par Référence agro sur le dossier de la séparation conseil-vente

Le 15 novembre, le ministère de l’Agriculture publiait, dans un communiqué de presse, le bilan des ventes de produits phytosanitaires pour l’année 2021. Alors que les volumes (hors produits de biocontrôle et utilisables en AB) atteignaient 43 013 t, soit une stabilité par rapport à l’année précédente (+ 0,7 %), ils ont, en revanche, reculé de près de 19 % par rapport à la moyenne 2021-2017. Marc Fesneau, présent à la remise du prix de l’Afja le lendemain, a été interrogé par plusieurs journalistes. Référence agro a ciblé ses questions sur la séparation du conseil et de la vente des produits phytosanitaires, et notamment de son lien avec le recul des ventes de phytos.

« Il est un peu tôt pour en dresser un premier bilan, a-t-il reconnu. L’objectif était de réduire l’utilisation de ces spécialités, et je constate que nous sommes sur une tendance baissière. Les deux phénomènes sont-ils liés ou est-ce une tendance plus lourde, liée notamment à l’interdiction de plusieurs produits phytosanitaires à l’échelle européenne ? Cela mériterait d’être approfondi ».

Un travail à faire sur les conseillers indépendants

Sur l’activité de conseils, et notamment sur le manque de conseillers, Marc Fesneau a reconnu « un retard ». « Il y a un vrai sujet pour voir monter en puissance des conseillers indépendants. Nous essayons d’y travailler, car nous avons besoin du conseil stratégique. Nous allons évaluer les besoins sur le terrain et essayer de faire en sorte d’inciter à la création de structures de conseil stratégique. »

En aparté, le ministre nous a confié que les débuts de ces travaux dépendraient des conclusions de la mission parlementaire sur le conseil stratégique, qui devait, à l’origine, se dérouler après l’été. « Je n’ai pas d’informations précises sur le sujet », a-t-il reconnu. Précisant toutefois : « Il m’a semblé qu’elle était en train d’être lancée. »