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Présidentielles, les chambres, la Coopération agricole et la FNSEA mobilisées en faveur de la ruralité

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À l’approche de l’ouverture du Salon de l’agriculture, temps fort dans l’agenda politique en cette année présidentielle, la FNSEA, les chambres d’agriculture, la Coopération agricole, Jeunes agriculteurs et la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du Crédit agricole (CNMCCA) ont organisé un point, le 21 février. Objectif : remettre en avant les propositions du manifeste pour des ruralités vivantes, porté par 40 organisations.

Pascal Cormery, président de la  Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du Cr - © D.R.
Pascal Cormery, président de la Confédération nationale de la mutualité, de la coopération et du Cr - © D.R.

Faire de l’édition 2022 du Salon de l’agriculture « un grand moment de communication », à destination des citoyens et des politiques, et plus spécifiquement des candidats à l’élection présidentielle : c’est l’ambition affichée par les membres du Conseil de l’agriculture française, lors d’un point organisé le 21 février. Les chambres d’agriculture, la Coopération agricole, FNSEA, Jeunes agriculteurs et la Confédération nationale de la mutualité, de la Coopération et du Crédit Agricole (CNMCCA) ont rappelé, à cette occasion, les dix propositions du Manifeste pour des ruralités vivantes, présenté en septembre dernier au Congrès de la FNSEA et porté par 40 organisations. « La ruralité attire, c’est aussi un lieu économique, c’est ce que nous voulons dire aux politiques », explique Chrisitiane Lambert, la présidente de la FNSEA.

Le projet des chambres présenté dans quelques jours

Faciliter l’installation, assurer la compétitivité du secteur agricole, mieux répondre aux demandes des consommateurs, accompagner au plus près les agriculteurs,… les intervenants ont précisé leurs priorités. Les chambres d’agriculture présenteront leurs propositions aux candidats et leur démarche « Un agriculteur, un projet », le 24 février. « Cela doit permettre de proposer des diagnostics 360 degrés aux agriculteurs, non pas pour les faire rentrer dans des cases, mais pour partir de leur objectif afin d’accompagner au mieux leur projet, indique Sébastien Windsor, le président de l’APCA. Le Salon est aussi l’occasion d’expliquer aux citoyens ce que nous faisons de bien et d'aller chercher le consentement à payer pour soutenir l’agriculture durable. »

Une écoute des attentes sociétales également centrale dans la prise de parole de Dominique Chargé, président de la Coopération agricole. « Selon un sondage réalisé avec Ifop, dont les résultats doivent être communiqués le 22 février, 46 % des Français sont inquiets quant à la capacité de la France de pouvoir répondre à leurs besoins alimentaires en 2050, partage-t-il. Nous devons être mobilisés sur cet enjeu. » Il renouvelle par ailleurs son souhait de voir être mis en place un « fonds transition agroécologique ».

Faire face à un contexte économique tendu

Les partenaires insistent enfin sur la nécessité de relancer l’économie des territoires ruraux, notamment suite à la crise Covid, compte-tenu de la situation géopolitique actuelle. « L’explosion des coûts interroge beaucoup sur le type de réorganisation à mettre en place dans les exploitations, pose Christiane Lambert. Si le prix des engrais reste aussi élevé, quel sera l’avenir de la production agricole en Europe ? » Une volatilité des prix à laquelle s’ajoute celle des consommateurs, les partenaires rappelant l’engouement pour le local durant le début de la crise sanitaire, désormais totalement essoufflé. Sébastien Windsor souligne néanmoins le changement de perception que cet épisode a permis. « Avant, l’agriculture n’était abordée que sous l’angle environnemental, désormais le secteur est abordé sous un angle plus économique, industriel, c’est un discours nouveau en France. Les agriculteurs sont des entrepreneurs, pas seulement des gens qui entretiennent les paysages. »