Sécheresse, Marc Fesneau sur le terrain pour présenter le plan d’action du Gouvernement
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Alors que la France traverse un épisode de canicule, le ministre de l’Agriculture s’est déplacé en Charente, le 16 juillet, pour rencontrer des agriculteurs touchés par la sécheresse et préciser le plan d’actions du Gouvernement. La recherche, l’alimentation animale ou encore la mise en œuvre d’un suivi de la sécheresse en milieu agricole font partie des priorités évoquées.
Alors que 72 des 101 départements français ont pris des mesures de restriction d’usages de l’eau, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, s’est rendu le 16 juillet en Charente pour un déplacement sur le thème de la sécheresse. « Sans accès à l’eau, pas d’agriculture, a-t-il déclaré selon des propos relayés sur son compte Twitter. Les agriculteurs le savent et s’engagent depuis de nombreuses années pour évaluer leurs besoins en eau, gérer durablement la ressource tout en faisant évoluer leurs pratiques. Nous devons collectivement mettre en œuvre des mesures plus structurelles pour accroître la résilience du monde agricole face à ces épisodes climatiques. »
Encourager et soutenir la recherche
Le ministre a notamment mis l’accent sur le rôle de la recherche pour accompagner les agriculteurs. Après avoir échangé avec des exploitants touchés par la sécheresse, Marc Fesneau a rencontré des représentants d’entreprises engagées pour faire face à ces aléas climatiques. Il s’est ainsi entretenu avec Aymeric Molin, le directeur général d'Elicit Plant, lauréate du FrenchTechAgri20. « [Cette dernière] est de ce point de vue exemplaire, en permettant par la recherche et l’innovation de réduire le stress hydrique des plantes et d’augmenter leur rendement. Une solution prometteuse et vertueuse », poursuit Marc Fesneau.
Un plan d’action en cinq axes
Organisé la veille, le 15 juillet, un comité national sécheresse pour le monde agricole, a débouché sur l’annonce d’un plan d’actions et d’anticipation. Parmi les axes principaux du dispositif : l’anticipation des enjeux liés à l’alimentation animale pour la disponibilité du fourrage et l’abreuvement du bétail, la préservation de la ressource en eau pour les usages prioritaires en incitant aux économies pour en préserver une part pour l’usage agricole, la prévention via des mesures de court terme des risques d’incendie dans les cultures de plaine, accroître la résilience du secteur agricole en se reposant sur les acquis du Varenne de l’eau, et structurer un suivi national et local régulier spécifique au sujet de la sécheresse agricole.
« La situation actuelle est très préoccupante pour notre monde agricole et nous oblige, a déclaré Marc Fesneau, à l’issue de ce comité. La résilience de notre monde agricole face aux effets du changement climatique est l’un des plus grands défis de notre siècle, il en va de la pérennité de nos productions et donc de notre souveraineté alimentaire. Nous ne lâcherons rien. »
Le ministre favorable aux retenues
Marc Fesneau s’était déjà exprimé sur les aléas climatiques avec lesquels doivent composer les agriculteurs. Lors d’un déplacement dans le Loir-et-Cher, le 21 juin, le ministre de l’Agriculture s’était dit en faveur de la mise en place de « dispositifs de retenues qui permettent de récupérer l’eau », afin de s’en servir lors de « périodes de disettes. »