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Un chèque-conseil, l’idée que l’APCA portera devant les candidats à la présidentielle

Le | Politique

Les chambres d’agriculture ont présenté, le 24 février, leurs propositions aux candidats à l’élection présidentielle, dont le coût global est estimé à plus de 150 M€ par an. Parmi elles : la création d’un chèque-conseil pour aider l’agriculteur à définir un projet pour son exploitation.

Un chèque-conseil, l’idée que l’APCA portera devant les candidats à la présidentielle
Un chèque-conseil, l’idée que l’APCA portera devant les candidats à la présidentielle

L’idée avait déjà été évoquée en 2020 pour financer le conseil stratégique. Le 24 février, l’Association permanente des chambres d’agriculture, APCA, a indiqué que la création d’un chèque-conseil faisait partie des 60 propositions que le réseau portera devant les candidats à l’élection présidentielle. « Si nous voulons aller chercher des gens moins impliqués, nous ne le ferons que dans un tête-à-tête et non dans le collectif », a indiqué Sébastien Windsor, président de l’APCA.

45 M€ et 10 000 agriculteurs par an

Dans le cadre de sa stratégie «  un agriculteur, un projet  », la structure souhaite que chaque exploitant définisse un projet spécifique, grâce à un diagnostic « transition 360 degrés ». Pour cela, elle s’appuiera sur des outils déjà existant dans le réseau depuis dix ans, et ceux qu’elle est en train de tester dans la cadre de la mise en place du conseil stratégique sur les produits phytosanitaires. « Ces outils vont bien au-delà de l’enjeu des pesticides pour fournir une approche globale », indique Sébastien Windsor. Il précise que les chambres pourraient être prêtes d’ici à six mois. La mesure mobiliserait 45 M€ par an pour accompagner au moins 10 000 agriculteurs par an.

« Il reste de l’argent d’Écophyto »

Quid du financement ? L’APCA mise sur le plan Écophyto, qui n’a pas rempli tous ses objectifs, notamment sur les réseaux de fermes Dephy. « Il y a donc encore de l’argent dans les Agences de l’eau », indique-t-il, en insistant sur la fait que le dispositif est financé par les agriculteurs dans le cadre de la redevance sur les pollutions diffuses.

Cette mesure constitue un des points phare du volet « accompagner les transitions », actuellement dotée d’un budget de 22 millions d’euros, que l’APCA espère faire passer à 80 M€. Ce volet comprend des mesures comme l’aide à l’investissement dans les exploitations afin que l’agriculteur puisse mener à bien son projet personnel, l’aide à l’installation avec des mesures en faveur des cédants, le développement du numérique, ou encore le transfert des résultats de recherche sur le terrain.

50 M€ par an pour créer de la valeur dans les territoires

L’APCA veut également créer davantage de valeurs dans les territoires, par, notamment, le développement de filières, de circuits courts ou encore de projets alimentaires territoriaux. « Nous avons pour cela besoin de 50 M€ par an », indique le président de l’APCA.

Sur le volet carbone, les chambres d’agriculture souhaitent planter 3500 hectares de haies par an. L’APCA a également rappelé l’importance de créer une plateforme numérique rassemblant les solutions labellisées bas-carbone par le ministère de la Transition écologique.

Au niveau européen, le réseau insiste toujours sur la mise en place de clauses miroir. En cas d’échec, l’APCA demandera au futur gouvernement « d’en tirer les conséquences ». Sébastien Windsor précise : « Nous ne pourrons par continuer à mettre toujours plus de règles, si nous ne savons pas protéger les agriculteurs. »

Le budget de l’ensemble des propositions de l’APCA s’élève à plus de 150 M€ par an.