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ZNT, « le Conseil d’État doit aussi se préoccuper des agriculteurs », Sébastien Windsor, président de l’APCA

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Les chambres d’agriculture sont à pied d’œuvre pour répondre à la décision du Conseil d’État, enjoignant le Gouvernement de revoir sa copie concernant la mise en place des zones de non traitement (ZNT). Lors de la conférence de rentrée de l’APCA, le 24 août, ses représentants ont insisté sur plusieurs points de vigilance.

ZNT, « le Conseil d’État doit aussi se préoccuper des agriculteurs », Sébastien Windsor, président de l’APCA
ZNT, « le Conseil d’État doit aussi se préoccuper des agriculteurs », Sébastien Windsor, président de l’APCA

Dans une décision publiée le 26 juillet, le Conseil d’État impose au Gouvernement de revoir les textes encadrant la mise en place de zones de non traitement (ZNT) en bord de parcelles. Parmi les injonctions formulées, le fait de ne plus seulement devoir protéger, et avertir, les riverains, mais aussi les professionnels travaillant à proximité. « La faisabilité de la mesure interroge, pose Christophe Hillairet, président de la Chambre d’agriculture d’Île-de-France, lors de la conférence de rentrée de l’APCA, le 24 août. Dans ma région, j’ai le cas d’un champ de 12 hectares entouré de 600 habitants, comment fait-on ? Par ailleurs, nous ne sommes pas à l’abri que des gens s’organisent pour empêcher l’agriculteur de faire son travail. »

Des ZNT deux fois plus vastes en Île-de-France

Les inquiétudes concernent également la revue à la hausse des ZNT pour les produits CMR suspectés. « En Île-de-France, les zones concernées par les ZNT seraient deux fois plus vastes, soit 3800 hectares », insiste Christophe Hillairet. Alors que l’État a six mois pour répondre aux injonctions de l’instance, les chambres assurent de leur mobilisation. « Nous devons écrire les solutions les plus simples et pragmatiques pour les agriculteurs, afin de prévenir et limiter les pertes de revenu, mais aussi accompagner les exploitants dans la compréhension de la législation, explique Sébastien Windsor. Le Conseil d’État se préoccupe de l’impact sur les citoyens, mais il doit aussi penser aux agriculteurs. »