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Un premier pas vers une normalisation de la résilience alimentaire

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L’Afnor et le Conseil national de la résilience alimentaire, CNRA, ont annoncé, le 28 février lors du SIA, être à pied d’œuvre pour la création d’une norme visant la « résilience alimentaire » des collectivités. Une démarche menée étape par étape.

Aurélien Moureaux, responsable développement et innovation à l’Afnor. - © D.R.
Aurélien Moureaux, responsable développement et innovation à l’Afnor. - © D.R.

Le Conseil national de la résilience alimentaire, CNRA, a vu le jour à l’automne 2020. Cette association est née de la crise du Covid, et plus particulièrement des inquiétudes suscitées par les ruptures d’approvisionnement pour certaines denrées alimentaires, dans les premiers jours du confinement. Depuis un an et demi, le CNRA cherche les bons leviers pour aider les collectivités à regagner en autonomie alimentaire. Une piste de travail a été présentée le 28 février, au Salon de l’agriculture : créer une norme spécifique, destinée aux collectivités, et validant un certain niveau de résilience alimentaire.

Afnor Spec pour commencer

Première étape : la création d’un document, « l’Afnor Spec » (pour « spécialisation »). Aurélien Moureaux, responsable développement et innovation à l’Afnor, explique : « C’est une étape préalable à la création d’une norme. C’est plus simple et rapide à mettre en place, mais cela apporte déjà un niveau de garantie sur la résilience des collectivités qui entreront dans ce cadre. » Ces collectivités pourront obtenir ce document en s’inscrivant dans une procédure d’environ six mois, et pourront le valoriser dans leur communication pendant trois ans.

Le CNRA veut mobiliser les filières

Reste à savoir quels sont les critères de la résilience à intégrer dans cette Afnor Spec. Le CNRA et l’Afnor ont lancé, ce 28 février, une phase de concertation, invitant un maximum d’acteurs des filières à s’investir dans ce projet, qui prendra la forme de groupes de travail animés par l’Afnor. Une participation financière est demandée aux participants. L’objectif est d’obtenir une diversité dans les profils pour garantir la solidité et la « représentativité » de cette Afnor Spec. Le CNRA, qui a balisé le terrain depuis 18 mois et multiplié les contacts avec toutes les familles des filières alimentaires, communiquera largement pour battre le rappel.

Les parties prenantes du projet, en particulier le CNRA, l’Agence Bio, ou encore le Conseil national de l’alimentation (CNA), représenté par son président Guillaume Garot, expliquent toutefois que l’idée est bien, à terme, de créer une norme internationale sur la résilience alimentaire.