Agribest, l’outil d’autodiagnostic sur la biodiversité de LCA Ouest sera lancé en 2023
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LCA Ouest et CDC Biodiversité avancent dans leur projet d’outil d’autodiagnostic « biodiversité » à destination des agriculteurs. Lors d’un webinaire organisé le 1er février, un point a été fait, et une échéance posée : Agribest devrait être déployé courant 2023.
Ça se précise pour la Coopération agricole Ouest et CDC Biodiversité. Les deux partenaires travaillent, depuis 2019, à la construction d’un outil d’autodiagnostic destiné aux agriculteurs, pour évaluer l’empreinte « biodiversité » de leur exploitation. Lors d’un webinaire organisé le 2 février par l’Inrae, Thomas Jullien, chargé de mission à LCA Ouest, a fait le point sur cet outil qui porte désormais un nom : Agribest.
Agribest, gratuit et rapide
« L’objectif est de finaliser l’outil, et sa version application, sur 2022, tout en continuant la phase d’essais jusqu’à début 2023, année de déploiement prévue pour Agribest », explique Thomas Jullien. Les contours sont confirmés : Agribest sera gratuit, et l’autodiagnosic durera environ 30 minutes. Dix-sept facteurs seront notés de 0 à 5, avec la possibilité de cibler certains compartiments de biodiversité. L’exploitant pourra par exemple isoler le lien entre ses pratiques et le compartiment « pollinisateurs ».
Valeur ajoutée pour les coopératives
Le chargé de mission rappelle que cet outil est le fruit d'une demande formulée par les coopératives du grand-ouest, dès 2016. « De fait, Agribest draine plusieurs intérêts pour les coopératives, détaille-t-il. C’est un moyen de faire l’état des lieux des pratiques des adhérents, première étape pour établir des plans de progrès, par exemple. Les données peuvent être valorisées en termes économiques, via des PSE par exemple, et de communication. » Une demi-douzaine de coopératives ont participé aux tests (dont Agrial, Cavac, Déshyouest, Eureden, Le Gouessant, Terrena), mobilisant 70 agriculteurs.
« Ces tests montrent qu’Agribest joue son rôle, sourit Thomas Jullien. Pratiquement tous les éleveurs ont été surpris par leurs résultats. Ils ont terminé l’exercice en se posant des questions sur leurs pratiques, et leurs effets sur la biodiversité. » LCA Ouest invite les structures intéressées, y compris dans d’autres régions, à les contacter : « Nous avons besoin de diversifier les profils et les cas d’utilisation, et restons preneurs de nouvelles idées », conclut Thomas Jullien.