Bastid/Blason, un SDN contre le mildiou et l’oïdium lancé par Syngenta

Bastid, et son second nom commercial Blason, sont déjà autorisés comme stimulateurs des défenses naturelles sur légumes sous serre, avec une efficacité contre l’oïdium. Ils devraient recevoir, d’ici au début de l’automne, une extension d’homologation sur vigne, contre le mildiou et l’oïdium. Ces produits de biocontrôle, homologués par Jouffray-Drillaud, seront commercialisés par Syngenta dès la campagne 2016/2017.

Réduire de 20 à 50 % les phytos conventionnels ou le cuivre

Selon Syngenta, et les essais conduits au champ, Bastid/Blason offre la possibilité de réduire de 20 à 50 % les applications de produits phytosanitaires conventionnels ou, en culture biologique, celles de cuivre. L’opportunité, donc, de réduire les IFT. Celle, également, en agriculture biologique, de respecter sans souci les doses réglementaires de cuivre métal, qui pourraient diminuer. Car la réglementation autorise 30 kg de cuivre métal/ha sur 5 ans, soit une moyenne de 6 kg/ha/an. Mais à l’heure actuelle, l’homologation des spécialités est donnée avec un maximum de 4 kg/ha/an.

Un SDN naturel…

Composé d’oligosaccharides (fragment de sucre) issus de pectine de fruits et de carapaces de crustacés, non classé, Bastid/Blason est conforme à l’agriculture biologique et bénéficiera du Nodu Vert biocontrôle. La solution est composée de 12,5 g/l de COS-OGA, une substance active d’origine FytoFend, société belge spécialisée dans la protection des végétaux par des éliciteurs. La substance active a été approuvée au niveau européen en tant que substance à faible risque.

« Bastid/Blason est un stimulateur de défenses naturelles (SDN) de type éliciteur, à utiliser de façon préventive, précise Muriel Maes, chef marché vigne, arbo et biocontrôle. Son utilisation dans les programmes, comme celle de Redeli, autre SDN autorisé contre le mildiou de la vigne que nous commercialisons cette année, dépendra des régions, des situations. » Avantages : Bastid/Blason présente un nouveau mode d’action par rapport à la chimie classique, ne laisse aucun résidu et n’exige aucune condition de stockage particulière, ce qui n’est pas toujours le cas pour les produits de biocontrôle.

… et prometteur

« Nous avons une solution qui nous permet d’être ambitieux », souligne Philippe Bandiera, directeur protection des plantes Syngenta France. Le produit sera à l’avenir testé sur d’autres maladies et d’autres cultures : arboriculture, grandes cultures…

Syngenta annonce par ailleurs l’arrivée d’autres innovations de biocontrôle dans les cinq années à venir. « Nous sommes en veille permanente et travaillons les partenariats », affirme Denis Tardit. Selon le Président de Syngenta France, d’ici à dix ans, l’efficacité des spécialités de biocontrôle pourrait égaler celle des produits conventionnels.