Climat : Ferme laitière bas carbone, Beef Carbon, Carbon Dairy… point d'étape au Sommet de l'élevage
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Filière viande ou laitière, l'élevage bovin est à pied d’œuvre sur la réduction de ses émissions de gaz à effets de serre. Du 4 au 6 octobre 2017, au Sommet de l'élevage, les responsables de plusieurs initiatives, françaises ou européennes, ont proposé de faire le point. C’est le cas de la démarche européenne Beef Carbon, qui mobilise 2000 exploitations allaitantes dans quatre pays. Dont 1680 en France. Lancée en 2016, elle vise une réduction de 15 % de l'empreinte carbone de la viande bovine en dix ans. Si la phase de diagnostic initial des fermes sera totalement achevée en 2018, nombreuses sont celles qui en tirent déjà les enseignements. « La diversité des leviers d’action est importante, et certains peuvent être antagonistes entre eux, détaille Josselin Andurand, en charge du projet à l’Institut de l’élevage (Idele). D’où l’importance d’avoir des modèles de simulation précis pour orienter les éleveurs. » Une seconde vague de diagnostics est prévue en 2020 pour évaluer les premières retombées.
Filière lait : de Carbon dairy à la Ferme laitière bas carbone
Plus ancien, Carbon dairy s’applique à la filière laitière. Lancé en 2013, le programme vise une réduction du bilan carbone du secteur de 20 % à horizon 2023. Près de 4 000 éleveurs de six régions françaises sont mobilisés sur le même principe : un état des lieux précis, sur chaque exploitation, constitue le socle d’une batterie de mesures à la carte. « Compte tenu de l’implantation du Sommet, nous proposons un focus sur les 231 fermes de Rhône-Alpes, explique Monique Laurent, en charge du projet à l’Idele. Des marges de progrès existent pour tous les systèmes. Et les résultats montrent que progrès de l’empreinte carbone sont totalement compatibles avec la rentabilité. »
Si Carbon Dairy s’approche de son terme (2018), le relai est déjà en cours avec la démarche Ferme laitière bas carbone, lancée en 2015 et qui prend de l’ampleur. Le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) est à la baguette. Carole Piquemal, en charge du projet, précise que 1100 exploitations participent, contre 500 prévues initialement. Près des deux tiers sont implantées dans des zones non-couvertes par Carbon dairy