Climat, le projet AP3C lance sa quatrième phase
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Filière et territoire, telles sont les deux dimensions vers lesquelles le projet AP3C, pour adaptation des pratiques culturales au changement climatique, souhaite se développer. Porté par le service interdépartemental pour l’animation du Massif Central, Sidam, depuis 2015, ce projet clôturait sa troisième phase de travaux par un colloque à Clermont-Ferrand le 9 décembre.
« Si en 2021, c’est une évidence de tenir un colloque sur le climat et l’agriculture, ça n’était pas le cas au démarrage du programme en 2015 », rappelle Olivier Tourand, éleveur dans la Creuse et élu référent du programme AP3C, pour adaptation des pratiques culturales au changement climatique. Il s’exprimait le 9 décembre à Clermont-Ferrand, à l’occasion du colloque de clôture de la troisième phase du projet, porté depuis 2015 par le Service interdépartemental pour l’animation du Massif Central, Sidam. Depuis six ans, les partenaires analysent finement les données du climat recueillies entre 1980 et 2015 dans les onze départements concernés. Ils les projettent à 2050 sur tout le territoire en tenant compte des effets reliefs, puis les traduisent avec les conseillers des chambres d’agriculture concernées en des indicateurs agro-pédo-climatiques et agro-climatiques.
Des fiches témoignages
Ainsi, le potentiel de pousse de l’herbe et de réussite des semis, ou encore la date de montée aux estives permettent aux conseillers et aux agriculteurs de réfléchir ensemble aux évolutions pertinentes pour leur système. L’approche système est illustrée dans vingt fiches « témoignages d’éleveurs » qui seront publiées au fil de l’eau sur le site AP3C ainsi que dans des livrets par cas type.
« Face à ce changement, il y a bien sûr des enjeux scientifiques et de connaissance auquel le programme AP3C apporte déjà de nombreuses réponses, explique Laurent Rieutort, géographe et directeur de l’Institut d’Auvergne du développement des territoires, IADT, qui accueillait ce colloque. Il est temps désormais d’élargir les perspectives à tous les acteurs du territoire en créant des coopérations nouvelles, en articulant des échelles variées - du petit territoire agricole jusqu’au massif central - et en rendant accessible l’ensemble des résultats. »
L’heure est au transfert de connaissance
Un objectif pour la quatrième et dernière phase du projet qui sera dédiée à la création de synergies et au transfert de connaissance. La table ronde qui faisait interagir des acteurs variés représentant la génétique animale et végétale, la recherche et l’enseignement agricole, l’agence de l’eau et les filières agroalimentaires, s’inscrivait dans cette mouvance. « Il est de notre responsabilité de continuer à travailler, de nous unir et d’agir. Maintenant ! », conclut Olivier Tourand.