Conseil agricole en Saône-et-Loire : « On parle désormais de coaching »
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Une évolution qui remonte à un travail démarré il y a une dizaine d’années avec des sociologues de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). De 2007 à 2010, un diagnostic sociologique a été réalisé dans le cadre d’un contrat de rivière sur la Seille, en Saône-et-Loire, avec 80 exploitants. L’objectif : faire mieux évoluer les pratiques. Deux groupes ont été identifiés, différents par l’organisation et les préoccupations. Celui du sud disposait de trois agriculteurs référents, avec une place importante prise par une Cuma et une coopérative agricole. Dans le nord, les agriculteurs étaient plus éclatés, avec des relations moins denses.
L’environnement préoccupait plus fortement le groupe du sud, celui du nord étant davantage axé sur les contraintes organisationnelles et réglementaires. « Suite à ce travail, nous avons décidé d’organiser des réunions avec des thématiques différentes dans deux lieux, en nous appuyant sur les agriculteurs leaders locaux », indique la responsable de service.
Des espaces de dialogue
Ce travail a servi à modifier certaines pratiques. Désormais, la structure de conseil propose des espaces pour faciliter le dialogue entre pairs, notamment sur des pratiques innovantes comme le semis sous couvert. Lors d’ateliers pouvant aller jusqu’à la co-construction, par exemple sur le plan Écophyto, l’échange et les retours d’expérience des uns et des autres sont privilégiés. Enfin, la connaissance des liens entre agriculteurs peut servir à attirer les exploitants lors des formations proposées.
Au final, la posture du conseiller change, en se positionnant comme un animateur, plus que comme un vecteur de connaissance. « Dans les chambres d’agriculture, on parle désormais d’accompagnement et de coaching, ajoute Pascale Moretty. Nous explorons cela notamment dans le cadre d’un programme Casdar Changer. »