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Cruiser autorisé en 2009

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__Le ministre de l’Agriculture Michel Barnier a annoncé, mercredi 17 décembre, le renouvellement, jusqu’au 15 mai 2009 seulement, de l’autorisation d’utilisation de l’insecticide Cruiser, destiné à l’enrobage des semences de maïs, (sauf maïs doux et lignée mâle de production de semences).__ Cette autorisation a été accordée à des conditions restrictives et sous réserve d’un renforcement du suivi de son utilisation. La décision a mis du temps à murir, après que soit émis l’avis favorable de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), le 14 novembre. Et a été assortie d’une série de précautions. L’usage sur une même parcelle ne sera possible qu’une année sur trois. Le ministère a aussi étendu le protocole de suivi de l’autorisation du Cruiser à six régions au lieu de trois en 2008. Ce protocole est innovant « en termes d’évaluation des impacts environnementaux d’un produit phytosanitaire », selon le ministère, et son pilotage « sera assuré par un comité placé auprès du cabinet du ministre, associant toutes les organisations qui le souhaiteront dans le cadre d’un suivi régulier et transparent ». D’ores et déjà les réactions des ONG et des apiculteurs : pour l’association France nature environnement, « le renouvellement de l’autorisation de mise en vente du Cruiser est extrêmement néfaste pour la survie des pollinisateurs. » Michel Barnier en a profité pour réitérer l’appel lancé par le rapporteur Martial Saddier aux firmes privées « pour trouver des solutions de substitution afin de sortir de l’impasse technique dans laquelle se trouvent actuellement les agriculteurs ». A.D. %% % % %% Conditions de fabrication et d’utilisation sont strictement encadrées : ● renforcement des conditions d’enrobage (dit « plan poussière ») des semences qui seront précisées par un arrêté ministériel %% % ● usage sur une même parcelle uniquement une année sur trois ; %% % ● utilisation possible uniquement sur le mais ensilage, le mais grain et le mais porte-graine femelle 2 %% % ● obligation pour les agriculteurs de mettre en place de déflecteurs sur les semoirs afin de limiter les émissions de poussières lors des semis. %% % Les points renforcés : %% % ● extension à six régions au lieu de trois en 2008, %% % ● l’augmentation du nombre de ruchers suivis et leur mise en place précoce, %% % ● la mesure des poussières émises par extraction d’air (procédé ORAMIP) %% % ● une meilleure traçabilité des parcelles %% % Selon le communiqué du ministère, ce protocole de suivi est une innovation en termes d’évaluation des impacts environnementaux d’un produit phytosanitaire. Il s’inscrit dans la logique du plan « Ecophyto 2018 » qui prévoit la détection et l’identification des éventuelles conséquences de l’utilisation des phytosanitaires sur l’environnement. %% % Par ailleurs Michel Barnier a décidé d’une série de mesures visant à développer et intensifier les expertises : - Gérard Venereau, membre de la brigade nationale d’enquête vétérinaire, sera chargé, conformément aux préconisations du rapport du Député Martial Saddier, de collecter, harmoniser et centraliser toutes les observations permettant de déterminer les raisons de la mortalité de ruchers sur l’ensemble du territoire national (intoxication, pratiques apicoles, état sanitaire des ruchers, …) %% % - l’Institut National de la Recherche Agronomique devra faire le bilan de l’état des recherches sur les méthodes agronomiques alternatives et évaluer les pratiques des autres pays européens pour lutter contre le taupin. Les résultats de cette étude son attendus dans un délai de trois mois. %% % - à l’occasion du renouvellement de son comité d’experts spécialisé sur l’évaluation des produits phytosanitaires, les associations de protection de l’environnement et les représentants de la profession apicole, pourront proposer des candidatures d’experts apidologues à l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments.