Ecophyto 2018 - les grandes lignes du plan de réduction de l’usage des phytos se dégagent
Le | Projets-territoriaux
La réunion du deuxième comité d’orientation du plan Ecophyto 2018, le 29 janvier, a été l’occasion de divulguer la liste des trente molécules qui seront retirées du marché, sur un total de 53 substances actives concernées par des mesures de retrait. %% % __27 substances ne seront plus autorisées__ à la vente à compter du 30 avril et à l’utilisation à compter du 31 décembre 2008. Il s’agit de : alachlore, aldicarbe, azinphos-methyl, azocyclotin, cadusaphos, carbofuran, chlorfenvinphos, coumafène, dichlorvos, diuron, endosulfan, fenbutatin oxyde, fenpropathrine, fenthion, fénarimol, fluquinconazole, methamidophos, methidathion, methomyl, oxydemeton-méthyl, paraquat, parathion-méthyl, procymidone, terbufos, tolylfluanide, trifluraline, vinclozoline. %% % Cette liste a suscité un commentaire des industriels, qui y voient une remise en cause des processus européens, neuf de ces molécules étant inscrites à l’annexe 1. Réponse du ministère : ce n’est pas l’homologation qui est en cause, mais la mise en œuvre des mesures de gestion du risque sur le territoire. %% % __Trois molécules voient leurs autorisations de vente maintenues jusqu’au 31 décembre 2008__ et leur utilisation jusqu’au 31 décembre 2009 : “'carbendazime, molinate, dinocap.'” Des innovations pouvant les remplacer sont en effet sur la pile des dossiers en cours d’examen par la DiVe (Afssa) et pourraient être homologuées en 2009. « Dans le cas où le calendrier initial de mise à disposition des solutions alternatives ne pourrait être tenu, les autorités publiques prendront les mesures nécessaires », précise un texte du ministère de l’Agriculture. %% % __Restent donc 23 molécules sur la liste initiale de 53__ . Selon le communiqué du ministère de l’Agriculture, « elles devront être retirées du marché dans les meilleurs délais, au regard des solutions existantes ». Une position un peu moins précise que celle déjà avancée par les services du ministère : dix d’entre elles doivent être retirées avant fin 2010, treize autres devant voir leur usage réduit de 50 % d’ici 2012. %% % C.D. (les autres points à l’ordre du jour, lire la suite). __Les autres points à l’ordre du jour__ % %% Parmi les autres points figurant à l’ordre du jour de cette réunion la question des indicateurs a été largement débattue, ainsi que la formation des agriculteurs. Trois autres questions ont été abordées : lutte intégrée, capacité à transférer les méthodes de lutte alternative et renforcement de la surveillances des bio-agresseurs. Tous font l’objet de groupes de travail, qui sont placés sous l’égide de Guy Paillotin. %% % __La mise en place d’indicateurs__ constitue un point essentiel du suivi des objectifs du Grenelle. L’objectif est une mise en place au premier semestre 2009. Un groupe de travail va continuer à étudier cette question plus particulièrement. On s’achemine vers un tableau de bord reprenant quatre indicateurs de volume pondérés par classe de redevance, matière active globale, dose homologuée et enfin toxicité croisée avec dose homologuée. Un cinquième indicateur reste à profiler : celui dit IFT, pour indicateur de fréquence de traitement. Il comptabilise le nombre de doses homologuées utilisées sur un hectare au cours d’une campagne. Cet indicateur serait d’abord élaboré au niveau national. %% % __La formation des agriculteurs.__ Formation initiale, en premier lieu, avec une réforme des programmes de l’enseignement agricole reprenant, notamment, la problématique spécifique des produits phytos. Formation permanente, par ailleurs, avec l’amplification de l’école des Bonnes pratiques agricoles, sous l’égide de l’APCA. %% % Du côté du __conseil agricole__, il a été rappelé l’existence du Guide des bonnes pratiques de préconisation, qui résulte pour l’instant de l’engagement volontaire des organismes concernés (dont la distribution agricole) et qui pourrait faire l’objet d’un point dans les lois à publier cette année dans le cadre de l’après-Grenelle. %% % __Mobilisation de la recherche et du développement__ pour le transfert des connaissances en matière de lutte alternative. « Les acteurs du développement agricole, et en particulier les chambres d’agriculture et les instituts techniques ont un rôle clé à jouer dans la diffusion de ces méthodes auprès des agriculteurs. D’ores et déjà, les appels à projet des programmes de recherche et des fonds du développement agricole privilégieront cet objectif », précise le ministère. %% % C.D.