Ecophyto : les méthodes alternatives obligatoires dans les BSV
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« Le rédacteur d’un BSV (Bulletin de santé du végétal) doit communiquer en priorité sur toutes les mesures agronomiques alternatives disponibles pour réduire les applications de produits phytosanitaires », souligne l’instruction technique DGAL/SDQPV/2015-437 du 24 avril 2015, mise en ligne au Bulletin officiel le 15 mai. Le BSV, outil du plan Ecophyto mis en place sur tout le territoire, fournit aux agriculteurs et conseillers agricoles les données nécessaires pour lutter de façon raisonnée contre les bioagresseurs et limiter ainsi les traitements préventifs systématiques. La note de la DGAL, qui rappelle les points sur lesquels les services régionaux de l’alimentation (Sral) doivent s’avérer vigilants lors du contrôle des BSV, insiste sur la nécessité de faire la promotion de la lutte intégrée. Elle précise par ailleurs qu’en cas de risque avéré pouvant nécessiter une intervention, il devra être mentionné le message suivant : « utiliser en priorité des moyens de lutte alternatifs, biologiques ou de bio-contrôle. En cas de nécessité d’intervention chimique, privilégier les produits présentant le plus faible risque pour la santé et l’environnement ». Suivi des auxiliaires systématique Est également demandé à ce que le suivi des auxiliaires naturels fasse « partie intégrante et systématique » des BSV et soit l’occasion de rappeler leur efficacité potentielle vis-à-vis des ravageurs. « L’intérêt de la lutte biologique doit être clairement mis en avant à chaque fois que cela sera possible (adéquation des stades ravageurs-auxiliaires, lâchers inondatifs, champignons entomopathogènes, etc…). » La DGAL précise que le contenu des bulletins techniques de préconisation phytosanitaire de la distribution ne figure pas encore dans la méthode de contrôles intrants des Sral. Les modalités de ce contrôle restant à définir, aucune sanction n’est donc encore envisagée en situation d’écart marqué entre un BSV et un bulletin technique. Enfin, la note fait le point sur les bases inter-opérables avec l’application Epiphyt pour la saisie des données d’observations (par région et par filière) et spécifie, pour chaque non-conformité constatée sur les BSV, s’il s’agit d’un écart mineur ou majeur.