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En Rhône-Alpes, la diffusion des bulletins de santé du végétal sera réservée aux acteurs du réseau

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__A chaque région sa réponse ! Le tour de France exclusif sur la biosurveillance du territoire que nous avons entamé il y a maintenant trois mois nous conduit cette fois en Rhône-Alpes__. Les premiers bulletins de santé du végétal devraient y voir le jour d’ici le mois de juin. Mais dans cette région, pas question de rendre publique cette information. Les observateurs ont souhaité maîtriser sa diffusion : eux-seuls décideront à qui ils l’enverront. A.G. Les discussions ont débuté cet hiver. Le projet est sur le point d’aboutir. « Les premières synthèses devraient traiter de la pyrale du maïs, confie Philippe Lafleuriel, du service agronomique de la Dauphinoise. Devraient suivre celles dédiées au blé tendre, au blé dur, au tournesol et au colza. Par culture, une cinquantaine de parcelles observées, dont une dizaine pour la Dauphinoise. Les observateurs ? Une dizaine, essentiellement des distributeurs et les instituts. Pour éviter de se disperser, tout ne sera pas observé. Nous avons ciblé les cultures et les parasites prioritaires. Un exemple : la rouille plutôt que la septoriose du blé ». Autre singularité régionale : les distributeurs ont exigé que la diffusion des bulletins de santé du végétal ne soit pas publique. Autrement dit, seuls les acteurs qui participeront aux observations auront accès à la synthèse. « Si cela devait changer, poursuit Philippe Lafleuriel, il n’est pas exclu que nous remettions en cause notre participation au réseau d’observation ». Les observations réalisées une fois par semaine seront transmises aux instituts qui rédigeront et valideront les bulletins, non sans avoir consulté auparavant les différents acteurs (distributeurs en l’occurrence) qui se réservent un droit de regard sur le contenu. Pour les filières arbo et viti, la situation est plus complexe car ces cultures sont, au niveau régional, divisées en de multiples bassins de production : chacun souhaitant posséder son propre réseau d’observation, son propre bulletin d’informations. Sans oublier que les modes de fonctionnement diffèrent le plus souvent d’un territoire à l’autre. « Nous participons par exemple à la réflexion sur le groupe Noix de la Vallée d’Isère, mais sommes exclus de bon nombres d’autres groupes, confie Philippe Lafleuriel. Difficile dans ce cas de rester motivés pour apporter notre contribution en terme d’observations ».