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En Seine-Normandie, les pesticides reculent mais les nitrates progressent dans les eaux

Le | Projets-territoriaux

Si des progrès sont constatés sur le bon état des cours d’eau et des eaux souterraines, les pollutions liées aux nitrates progressent. C’est le bilan dressé par l’Agence de l’eau Seine-Normandie dans son baromètre 2021, diffusé le 26 novembre.

En Seine-Normandie, les pesticides reculent mais les nitrates progressent dans les eaux
En Seine-Normandie, les pesticides reculent mais les nitrates progressent dans les eaux

Les résultats sont jugés « encourageants ». Dans son baromètre 2021 sur la qualité des eaux de son bassin, l’Agence de l’eau Seine-Normandie souligne que 25 stations de suivies des eaux souterraines supplémentaires sont en bon état chimique, depuis 2019. 58 % des 512 stations sont en bon état, contre 53 % il y a deux ans. Mais la vigilance reste de mise. Car, si une diminution des dégradations par les pesticides autorisés ou interdits est constatée, la tendance est inverse en ce qui concerne les nitrates.

Engrais et retournement de prairies pointés du doigt

Selon le baromètre, 42 % des eaux souterraines du bassin Seine-Normandie sont donc aujourd’hui concernées par la problématique nitrates. Les sources de pollution sont multiples. L’Agence cite les rejets urbains, l’infiltration ou le ruissellement d’engrais azotés, le retournement de prairies ou encore les cultures de légumineuses. Les produits phytosanitaires demeurent néanmoins les substances les plus présentes dans les eaux souterraines. Certaines dérivés, comme ceux de l’atrazine, interdite depuis 2003, sont encore retrouvées. Entre 2012 et 2017, 74 captages ont ainsi été abandonnés pour des motifs liés aux pesticides.

Des conditions météo à ne pas oublier

En ce qui concerne les rivières, une évolution positive est aussi constatée. 13 stations supplémentaires sont en bon état chimique, soit 35 % des 216 stations. « Il est trop tôt pour dire si les améliorations constatées s’inscrivent dans des tendances de long terme, qui indiqueraient une amélioration concernant les pressions qui s’exercent sur les cours d’eau », précise néanmoins le document. L’Agence de l’eau indique que « les herbicides ont été appliqués dans une période de l’année sans ruissellement : les molécules n’ont pas été transportées dans les cours d’eau au plus fort des traitements et ont pu en revanche voire leur concentration diluée par les crues ».