Référence agro

Impact des médicaments d’élevages sur les abeilles : Didier Guillaume annonce les résultats d’une étude pour 2019

Le | Projets-territoriaux

Plusieurs sénateurs se sont fait l’écho de l’alerte lancée par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) en novembre 2018, concernant l’impact des insecticides d’élevage sur la santé des abeilles. L’un deux, Jean-Philippe Mizzon (Union centriste), a adressé une question écrite au ministre de l’Agriculture à ce sujet, début décembre. La réponse de Didier Guillaume est publiée dans le Journal officiel du 3 janvier. Si l’Unaf s’appuyait sur une étude réalisée sous la direction du scientifique Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS, le ministre évoque une « absence de données », et considère de ce fait que le risque « n’est pas écarté, mais ne peut être caractérisé à ce stade. »

Un protocole dédié initié dès 2016

Une lacune en train d’être comblée : le ministère de l’Agriculture a financé et confié à l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (Itsap), en 2016, une d’étude visant à explorer les effets non intentionnels des produits biocides et antiparasitaires sur la santé des colonies d’abeilles. L’Institut national de la recherche agronomique (Inra), la Fédération nationale des associations régionales de développement de l’apiculture (ADA France), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) et Groupement de défenses sanitaires (GDS) France y sont investis. Les résultats, attendus pour 2019, doivent éclairer d’éventuelles mesures.

Didier Guillaume rappelle enfin que les AMM des produits antiparasitaires nécessitent des tests d’écotoxicité sur les coléoptères et les diptères. Et qu’aucune donnée ne démontre que les abeilles (hyménoptères) soient plus sensibles à ces produits que ces familles d’insectes : « Il peut raisonnablement être considéré que la toxicité pour les abeilles est testée indirectement par les tests sur les diptères. »