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Intégrer d’autres acteurs dans l’épidémiosurveillance des végétaux

Le | Projets-territoriaux

Le ministère de l’Agriculture a publié, le 25 avril, un rapport d’audit sur le fonctionnement des plateformes d’épidémiosurveillance, réalisé par le CGAAER. Les auteurs préconisent l’ouverture à d’autres acteurs, comme La Coopération agricole, et une mutualisation des moyens pour une approche One health.

 Copyright : La Coopération agricole - © D.R.
Copyright : La Coopération agricole - © D.R.

Les plateformes d’épidémiosurveillance sont un réel appui pour la Direction générale de l’alimentation, DGAL, dans sa mission de surveillance sanitaire du territoire, estime un rapport du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture, et des espaces ruraux, CGAAER publié le 25 avril sur le site du ministère de l’Agriculture. Les auteurs ont évalué la gouvernance et le fonctionnement des trois plateformes en la matière : santé animale, santé végétale et chaîne alimentaire. Verdict : c’est fiable, selon le CGAAER !

La mission livre toutefois une série de recommandations, notamment sur l’implication d’intégrer d’autres acteurs dans l’orientation des travaux ainsi que sur le financement, prônant l’établissement de conventions pluriannuelles.

Intégrer La Coopération agricole

La plateforme de santé végétale fait l’objet d’une attention particulière avec la mise en place du BSV2.0. Le rapport insiste sur l’importance de mieux mobiliser l’ensemble des acteurs, notamment privés. « Certains partenaires privés peuvent parfois ressentir une prédominance des organismes de recherche avec pour conséquence un défaut d’investissement sur des sujets qui peuvent leur apparaître comme éloignés de leurs attentes », indiquent les auteurs. Ils demandent d’examiner l’intérêt d’un élargissement de cette plateforme à d’autres structures pour y associer les laboratoires d’analyses, en particulier l’Adilva (Association des directeurs et cadres des laboratoires vétérinaires publics d’analyses), et La Coopération agricole, déjà « largement impliquée dans le réseau d’épidémiosurveillance ». Ils recommandent également de mieux articuler la surveillance officielle des organismes réglementés ou émergents avec le réseau d’épidémiosurveillance.

Mutualiser les plateformes pour une approche One Health

Par ailleurs, le rapport pointe la nécessité d’aller encore davantage vers une approche One Health, avec une coordination inter-plateforme, pouvant aller jusqu’à la mutualisation des moyens et des équipes. Cette articulation serait facilitée par l’amélioration des systèmes d’information et l’interopérabilité des bases de données, estiment les auteurs.