Julien Denormandie défend les PAT au Sénat
Le | Projets-territoriaux
Dans le cadre d’un débat organisé au Sénat, le 17 novembre, sur le thème de l’agriculture durable et locale, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a défendu le dispositif des projets alimentaires territoriaux (PAT). Il a rappelé les fonds alloués dans le cadre du plan de relance, 25 fois supérieurs aux montants investis ces quatre dernières années.
Une semaine après avoir participé à la signature d’une charte, par les grandes enseignes de la distribution, de promotion des produits frais et locaux, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a répondu aux questions des sénateurs, le 17 novembre, sur le thème de « l’alimentation durable et locale »*. Dans ce cadre, les élus ont, à plusieurs reprises, interpellé le ministre sur les projets alimentaires territoriaux, regrettant leur caractère facultatif, les faibles moyens alloués ou leur manque d’intégration dans les plans d’aménagements du territoire ou d’urbanisme.
Des moyens renforcés dans le Plan de relance
Indéniablement, le déploiement des PAT n’a pas atteint les espérances affichées. 190 d’entre eux sont actuellement en place, contre un objectif initial de 500 en 2020, désormais ramené à un par département minimum. « Sur le terrain ça marche ! répond Julien Denormandie. Pour aller plus loin, une enveloppe de 80 M€ est prévue dans le paquet législatif serait en discussion et que l’artificialisation des terres inquiète jusqu’à la Cour des comptes, Julien Denormandie a admis que la « fenêtre de tir » pour mettre en place avant la fin du quinquennat une loi foncière risquait d’être limitée. Et d’insister sur les changements pouvant être opérés hors de la voie législative. « Le portage foncier ne nécessite pas de modifications législatives. Comment se fait-il que nous ne tirions aucun avantage compétitif du faible coût de notre foncier ? Probablement en raison du poids des emprunts de nos jeunes agriculteurs : il faut travailler cette question, donc celle de la retraite et de la transmission. »
Maintenir une agriculture forte
Enfin, le ministre a insisté sur le maintien nécessaire, en parallèle de la mise en place de ces PAT, d’une agriculture forte et exportatrice. A ce sujet, Julien Denormandie a rappelé l’opposition de la France au Mercosur et a reconnu la « naïveté » de l’UE sur le sujet du Ceta. Des arguments qui n’ont pas totalement convaincu son auditoire. Le sénateur Fabien Gay lui a ainsi rappelé que le ratification du Ceta n’a pas encore été mis à l’ordre du jour du Sénat, trois ans après sa mise en place provisoire.
*débat mis à l’ordre du jour par le groupe Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants