La Chambre du Grand Est veut atteindre les 1000 stations météo
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Le dispositif Agrimétéo a été lancé au printemps dans le Grand Est par la Chambre d’agriculture régionale. Plus de 400 stations sont déjà installées, mais l’ambition est d’atteindre à terme 1000 stations en place. Une initiative inédite par son ampleur.
Mettre à disposition des agriculteurs et des structures de conseil des données météo plus précises, à l’échelle des parcelles, pour améliorer la durabilité de la gestion des exploitations : c’est l’ambition du dispositif Agrimétéo, déployé dans le Grand Est depuis le printemps. Il est porté par la Chambre d’agriculture régionale. « Le projet a été initié en 2018 par le pôle d’innovation Terrasolis, qui voulait travailler le sujet avec ses partenaires dont fait partie la Chambre », explique Benoit Dumet, chargé des missions numériques à la Chambre d’agriculture du Grand Est. En raison de moyens financiers et humains insuffisants, le projet est mis sur pause, avant d’être relancé en 2020, via le projet Agrimétéo Grand Est.
Association de stations physiques et virtuelles
Depuis mai, le projet a pris une nouvelle dimension. « Nous voulions aller plus loin, mais en dépassant l’approche « partenaires » de Terrasolis et notre vision plus orientée vers les agriculteurs », relate Benoit Dumet. Pour cela, Agrimétéo propose une offre double : un réseau physique avec les stations Sencrop, associé à la consultation de 5120 points virtuels fournis par Weather Measures, dont le réseau des chambres a fait l’acquisition. Ces derniers sont accessibles via l’application Sencrop. « L’objectif est de faire communiquer ces deux réseaux, afin d’offrir les données les plus précises possibles, notamment pour les cultures sensibles au mildiou, pour lesquelles les agriculteurs ont besoin de savoir précisément les quantités de pluie tombées. »
Objectif 1000 stations
170 stations ont été installées, en plus de 250 déjà en place en Alsace. L’ambition affichée est d’atteindre le cap des mille dans la région. Le Grand Est finance à hauteur de 40 % l’achat d’une station par les agriculteurs. « Nous voulons laisser les agriculteurs choisir la manière d’utiliser ces données et leurs mises à disposition par les conseillers des coopératives, par exemple. Les conseillers des chambres ont eux, accès aux points virtuels. »
Harmoniser les données
Pour l’heure, la Chambre d’agriculture se concentre sur le développement de son dispositif. Mais la structure a déjà des projets pour l’après. Selon Benoit Dumet, si un véritable mouvement de fond est observable au sujet des données météo, ces dernières doivent être fiabilisées, notamment au regard de la montée en puissance des OAD. « De nombreux réseaux sont mis en place dans des coopératives, des interprofessions. Nous voulons interconnecter ces réseaux, qui se chevauchent parfois, afin de mutualiser et rationaliser ces données météo. »