La Haute Garonne adopte un plan agroécologie à horizon 2027
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La Haute Garonne a adopté une série de mesures sur la transition écologique, lors d’une session extraordinaire du Conseil départemental, le 18 octobre. En ce qui concerne le secteur agricole, l’adoption d’un plan agroécologie ou la mise en œuvre d’un accord de coopération sur des retenues d’eau sont à noter.
À l’occasion d’une session extraordinaire centrée sur le thème de la transition écologique, le 18 octobre, le Conseil départemental de Haute Garonne a adopté une série de mesures, dont certaines concernent le secteur agricole. Un Plan agroécologie pour 2022-2027 a ainsi été voté. Des actions sont prévues pour réduire le recours aux intrants, implanter des haies, protéger les pollinisateurs, soutenir le pastoralisme, améliorer le bien-être animal, développer les circuits courts ou encore favoriser l’installation d’agriculteurs.
« Aucun objectif chiffré n’a été fixé, c’est un travail de long terme, qui sera déployé en lien avec nos conseillers agro-environnementaux », précise-t-on du côté du département. Un document résumant les conclusions de cette session extraordinaire rappelle en effet que la Haute-Garonne est le seul département à disposer d’un réseau de 27 conseillers agro-environnementaux. Un dispositif de diagnostics est également proposé aux agriculteurs sur l’état de leur sol, depuis 2018. Des expérimentations sur des couverts végétaux ont été mises en œuvre, en particulier avec les Jeunes agriculteurs du département, et un document a été rédigé sur le sujet, intitulé « Prévenir l’érosion des sols vivants ».
Un accord à venir sur les retenues d’eau
En ce qui concerne la gestion de la ressource en eau, un accord de coopération est en cours de signature* pour mobiliser des volumes d’eau non utilisés sur cinq retenues agricoles situées sur le bassin du Touch, appartenant au Syndicat Mixte Garonne-Aussonnelle-Louge-Touch, SMGALT, et à deux associations syndicales autorisées d’irrigants. Selon le Conseil départemental, 2,6 millions de mètres cubes pourraient être mobilisés sur une durée de vingt ans. Le SMGALT et les deux associations bénéficieront de subventions à hauteur de 70 % par l’Agence de l’Eau et de 10 % par le Conseil départemental, pour la réalisation de travaux de mises aux normes des retenues pour retrouver leur capacité de stockage maximum. Ces volumes devraient être disponibles dès 2024, une fois les travaux réalisés.
Le Conseil départemental annonce également qu’une expérimentation sur la recharge active des nappes démarrera cet hiver, co-pilotée par le BRGM. « Le principe est d’assurer un remplissage complémentaire de la nappe phréatique en hiver et au printemps, via le canal de Saint-Martory, pour apporter un soutien d’étiage naturel supplémentaire en période estivale », est-il précisé.
* Les signataires sont Réseau 31, SMEAG, SMGALT, ASA, État, Agence de l’Eau Adour-Garonne et Conseil départemental de la Haute-Garonne.