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Le Maine-et-Loire se dote d’une charte pour le développement de la méthanisation

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Le département du Maine-et-Loire, qui se revendique comme avant-gardiste sur le dossier de la méthanisation, ne compte pas se reposer sur ses lauriers. Trois ans après la réalisation d’un schéma départemental de développement de la méthanisation (SDDM), une charte de développement spécifique à la filière voit le jour. Elle a été signée le 27 mai à Angers. Les cosignataires ? Le département, la région et la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, le Syndicat intercommunal d’énergies de Maine-et-Loire, GRDF, GRTGaz, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et l’Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement (Aile).

Passer de 22 à 49 unités d’ici à 2025

L’idée est claire : si le SDDM a permis de mettre en avant la présence d’un gisement méthanogène important dans le Maine-et-Loire et ses retombées économiques potentielles liées à cette filière, cette charte donne des objectifs. Notamment celui d’atteindre les 49 unités agricoles en 2025 dans le département, contre 22 aujourd’hui et concernant 130 exploitations. « Une ambition qui découle directement des estimations issues du SDDM, dans un pas de temps accéléré, puisque ce document envisageait 49 unités en 2030 », glisse Cécile Hubert, chargé de mission énergie à la Chambre régionale d’agriculture. Dix à douze projets sont déjà sur les rails, pour des aboutissements prévus entre 2020 et 2023.

Suivi cartographique des projets en cours

Moins quantifiable, mais essentiel : les acteurs de la méthanisation au niveau du département souhaitent améliorer la connaissance de la filière. Une cartographie de l’existant, déjà entamée, doit être poursuivie pour un suivi précis de la consommation des ressources. « Nous réalisons des revues de projets réguliers, afin de caractériser leur type, leur dimension, leur état d’avancement, le nombre d’agriculteurs investis, etc. », précise Cécile Hubert.

Sensibilisation, formation et veille

La prospection et la sensibilisation intègrent également cette charte : les signataires s’engagent à organiser des réunions d’information ou des portes ouvertes, ainsi que des formations au niveau régional. « L’agenda de ces événements sera a priori défini par un plan d’action annuel », explique Cécile Hubert. Un travail de veille sur les nouvelles opportunités technologiques est également prévu.

La Chambre participera activement. « Quatre agents dédiés à ces enjeux sont liés à la méthanisation pour mener deux types de missions : institutionnelles, comme informer et accompagner les porteurs de projets, et plus techniques, c’est-à-dire l’assistance à maîtrise d’ouvrage », conclut Cécile Hubert.