Loire : la coopérative Eurea s'adapte à l'essor du bio
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La coopérative Eurea, située à Feurs (42), révélait sa nouvelle identité visuelle le 20 novembre. L’occasion d’aborder la dynamique du groupe, notamment pour ce qui concerne l’agriculture biologique. Ce secteur représente 14 % du chiffre d’affaires total, soit un peu plus de 27 M€ (sur 194 M€ en tout). « Le bio, c’est un métier d’Eurea depuis 1998, avec notre filiale en nutrition animale bio, Cizeron bio, détaille Bertrand Relave, directeur général. Nous avons également lancé Bioagri, filiale d’accompagnement des agriculteurs, et qui collecte aussi pour l’alimentation humaine, via la minoterie Dupuy-Couturier, également dans le giron du groupe. Ces débouchés internes assurent à nos adhérents des prix maîtrisés. »
Plus de silos pour le bio
Le débouché meunier bio représente en effet 20 000 tonnes de farines en 2017, en hausse de 10 % par rapport à 2016. Largement de quoi absorber les 4000 tonnes de céréales bio actuellement fournies par les adhérents. Un chiffre qui devrait progresser, comme l’explique Bertrand Relave : « Malgré un contexte politique flou, le prix du bio reste attractif, les projets de conversions sont nombreuses sur les deux dernières années, notamment en élevage laitier, ou en productions d’œufs. »
Eurea réserve une place de choix au bio dans ses investissements. La construction d’un silo de 11 000 tonnes à Savigneux, qui devrait aboutir à l’automne 2018, nécessite une enveloppe de 5 M€. Il sera notamment dédié aux produits bio. Par ailleurs, certains volumes jusque là réservés à la filière CRC devraient également être consacrés au label à la feuille verte. « Notre débouché pour les céréales CRC est remis en cause : nous approvisionnons un biscuitier qui a trouvé des fournisseurs plus proches, précise Bertrand Relave. C’est la rançon du succès de cette filière… Mais cela nous permettra de mettre davantage l’accent sur le bio. »