Nitrates, l’agglomération Bourges Plus signe un 4e contrat territorial pour améliorer la qualité de ses eaux
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La communauté d’agglomération Bourges Plus va signer, le 9 février, un quatrième contrat territorial de l’aire d’alimentation des captages du Porche, pour la période 2023-2025. Une enveloppe de plus de 600 000 € est prévue. Des réflexions devraient notamment être menés sur une stratégie foncière concertée, les PSE ou les cultures à bas niveaux d’intrants. L’objectif central de ce contrat est d’amener les concentrations en nitrates sous la barre des 50 mg/l.
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Le territoire de l’aire d’alimentation des captages du Porche.[/caption]
Quatorze ans après la signature du premier programme d’actions, la Communauté d’agglomération Bourges Plus renouvelle pour une quatrième fois l’expérience. Le 9 février, les représentants des sept signataires vont en effet signer un nouveau contrat territorial de l’aire d’alimentation des captages du Porche. Cette dernière, qui s’étend sur 8430 hectares avec environ 70 exploitations, représente près de 35 % de l’eau potable produite par l’agglomération.
Stratégie foncière et PSE
Pour ce nouveau contrat, deux outils importants sont tout particulièrement envisagés. Le premier porte sur l’élaboration d’une stratégie foncière de l’agglomération, coconstruite avec les acteurs locaux. « Nous allons travailler sur des clauses environnementales à intégrer, ou dans des baux ruraux, ou via des obligations réelles environnementales, ORE, explique Rémi Brochier, animateur eau et alimentation durable au sein de l’agglomération Bourges Plus. Un agriculteur nous a déjà contacté à ce sujet. » Le second volet envisagé porte sur les paiements pour services environnementaux, PSE. « 2023 sera une année de défrichage global de l’outil, avec des questions sur la possibilité de mise en place, ou encore concernant les financements possibles », poursuit Rémi Brochier.
Doubler les surfaces en chanvre
En parallèle, d’autres leviers favorisant une approche système pour les exploitations agricoles, comme le développement de filières pour des cultures à bas niveau d’intrants (BNI), l’intégration des haies et bandes enherbées, l’agroforesterie ou les cultures associées, seront également mobilisés. « Le chanvre est le fer de lance de l’agglomération en la matière, précise l’animateur. L’ambition des agriculteurs pour 2023 est de doubler les surfaces, pour atteindre les 80 hectares. » Des réflexions sont également en cours, avec des coopératives, pour développer d’autres filières. Le Porche souhaite aussi expérimenter la méthode APPI-N, alternative à celle du bilan pour les plans de fertilisation, qui ne comprend pas d’objectifs de rendement. Deux exploitations seront mobilisées pour ces tests.
Un budget de 600 000 €
L’objectif principal de ce quatrième contrat est de réduire les concentrations en nitrates, le captage étant classé « prioritaire » en raison des forts taux dans les eaux souterraines captées. « Fin 2007, nous avons atteint un pic de 91 mg/l (1), rappelle Rémi Brochier. Depuis, nous avons connu de nettes progressions. Sur les quatre forages, un est passé sous la barre des 50 mg/l, mais l’impact de l’activité agricole y est moins fort. Les trois autres oscillent entre 50 et 60 mg/l. » En fonction des résultats obtenus en 2025, date de fin de ce contrat, l’agence de l’eau Loire-Bretagne pourra choisir de le renouveler ou non, en ajustant les actions et les financements prévus si besoin. 600 000 € sont pour l’heure mobilisés, dont presque 200 000 € apportés par la communauté d’agglomération.
(1) Des teneurs supérieurs à 100 mg/l aboutissent à la fermeture du captage.