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Nouvelle-Aquitaine, préparer l’évolution des réseaux Dephy en 2022

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Moins d’expérimentations et de groupes de fermes impliquées, mais davantage de transfert de connaissances. Voici l’évolution prévue pour les réseaux Dephy d’Ecophyto en 2022. En Nouvelle-Aquitaine, un séminaire est organisé le 8 décembre pour faire le bilan des résultats des neuf dernières années, et aborder ce virage.

Nouvelle-Aquitaine, préparer l’évolution des réseaux Dephy en 2022
Nouvelle-Aquitaine, préparer l’évolution des réseaux Dephy en 2022

Les réseaux Dephy s’apprêtent à aborder un virage important, en 2022. Ces groupes de fermes dédiés au test, en condition réelles, de pratiques permettant de réduire les usages de pesticides, changent de dimension et de vocation. Le nombre de réseaux Dephy va passer de 240 à environ 180 au niveau national, pour un nombre de fermes réduit de 3000 à 2000. L’accent sera davantage placé sur le transfert et la massification des pratiques, que sur l’expérimentation.

Réduction d’IFT de plus de 20 % en Nouvelle-Aquitaine

En Nouvelle-Aquitaine, on prépare ce changement tout en tirant le bilan du travail déjà effectué. Un séminaire organisé le 8 décembre vient présenter les résultats régionaux de Dephy sur 2010-2019, en particulier sur les filières grandes cultures et polyculture-élevage. « Cet évènement est, en quelque sorte, le coup d’envoi de cette prochaine phase pour Dephy en Nouvelle-Aquitaine, explique Philippe Blondeau, chargé de missions Ecophyto & Biodiversité à la Chambre régionale. C’est une manière de dire « oui, c’est possible » aux agriculteurs de la région. »

Entre leur entrée dans les réseaux Dephy, et la moyenne triennale 2017-19, la réduction des IFT dans les réseaux Dephy de Nouvelle-Aquitaine est supérieure à 20 %. Soit un passage d’un niveau d’IFT de 2,3 à 1,7. « Des chiffres intéressants, qui se situent dans la moyenne nationale pour ces filières : baisse de 0,54 point d’IFT et de 20 % en moyenne, resitue Philippe Blondeau. L’un des messages est aussi qu'il a fallu du temps pour obtenir ces résultats. » Un séminaire du même type est prévu pour la viticulture, en 2022 si possible.

De 19 à 12 groupes en grandes cultures/polyculture-élevage

Actuellement, la Nouvelle-Aquitaine réunit environ 500 exploitations dans 45 groupes Dephy, dont 200 dans les 19 groupes spécialisés en grandes cultures/polyculture-élevage, principalement dans le Limousin et en Poitou-Charentes. À partir de 2022, le nombre de groupes pour ces filières passera de 19 à 12. « Nous perdons notamment les groupes portés par les coopératives et négoces, qui pourront continuer à œuvrer pour Ecophyto, mais différemment et hors du cadre Dephy, en raison de la séparation du conseil et de la vente, pour les pesticides, commente Philippe Blondeau. À la marge, d’autres groupes s’arrêtent pour des raisons diverses, parfois tout simplement parce qu’ils sont arrivés au bout de leur logique. »

S’il est acquis que la Chambre régionale de Nouvelle-Aquitaine et la Draaf resteront en charge de Dephy, les moyens humains et financiers de cette prochaine phase ne sont pas encore clarifiés. Les arbitrages nationaux, sur le budget alloué à Dephy, sont attendus. « Dans la logique du transfert, nous savons d’ores et déjà que nous pourrons nous appuyer sur 120 groupes 30 000 en Nouvelle-Aquitaine, dont une moitié en grandes cultures/polyculture-élevage et 90 groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE), dont une partie sont dédiés à l’enjeu de réduction des produits phytosanitaires », conclut Philippe Blondeau.

En savoir plus et s’inscrire au séminaire du 8 décembre.