Réduction des pesticides : travailler la cohérence des financements
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((/public/SEFR-web.JPG| |L))__Le financement des opérations visant la réduction des pesticides manque de cohérence. Tel est le constat avancé par Philippe Reulet, du ministère chargé de l’Agriculture (Direction générale de l’alimentation), au cours de la première table ronde du colloque sur la réduction des pesticides organisé le 11 mars à Lyon par la Sfer (Société française d’économie rurale).__ « Il faudrait une instance dédiée à cette cohérence, pour que les financements provenant de l’Etat, des régions, des départements… aient une certaine logique. L’objectif premier étant de se battre là où les réductions des usages auront le plus grand impact. » Pour Philippe Reulet, le Nodu, actuellement en cours d’élaboration, sera, à terme, l’indicateur à retenir puisqu’il prendra non seulement en compte les doses de substance active, mais également les classements toxicologique et écotoxicologique, la famille chimique et le type de produit. G.G. %% % Photo (de g. à d.) Philippe Reulet, du ministère chargé de l’Agriculture (Direction générale de l’alimentation) ; Jean-Charles Bocquet, de l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) ; Marc Peyronnard, de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) ; Séverine Broyer, de la Chambre régionale d’agriculture Rhône-Alpes ; Bjorn Desmet, du ministère chargé de l’Ecologie. Marc Peyronnard, de la Frapna (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature), a quant à lui mis en avant que la France, qui produit plus que nécessaire, pouvait accepter une baisse de rendement et que les agriculteurs qui s’investissent dans l’agriculture durable et réduisent leurs intrants voient leur revenu augmenter. Un propos modulé par Séverine Broyer, de la Chambre régionale d’agriculture Rhône-Alpes, qui rappelle que la marge du producteur n’est maintenue que pour une réduction des pesticides de 40 %. « Au-delà, le revenu baisse ! ». Enfin, Jean-Charles Bocquet, directeur général de l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) a tenu à rappeler d’une part que les produits étaient de plus en plus sélectifs et présentaient des profils toxicologique et écotoxicologique de plus en plus favorables, et que d’autre part, son syndicat était toujours prêt à s’intégrer dans les démarches collectives visant le « produire plus et mieux ».