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Salon de l'herbe : aiguiller les agriculteurs dans leur choix

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Sur plus de deux hectares, le salon de l’herbe a accueilli du 31 mai au 1er juin près de 30 000 visiteurs à Poussay (88). Dans un contexte économique et climatique tendu, les professionnels des prairies et des fourrages ont mis en avant toutes les solutions permettant aux agriculteurs de concilier performance économique et technique. Parmi les temps forts du salon, l’Agro-écologie tour, organisé par les établissements scolaires de la région Grand-Est, afin de promouvoir les bonnes pratiques développées sur leurs exploitations.

18 000 ha de « France prairies »

Lancé il y a deux ans sur ce même salon, le label « France prairies » monte en puissance. Il vise à promouvoir l’utilisation de mélanges de qualité en apportant l’assurance que le choix des espèces est adapté aux types de sol et aux modes d’utilisation souhaités, et que les variétés sont productives, résistantes aux maladies et de bonne qualité.

En 2016, 18 000 ha ont été semés avec l’un des 31 mélanges labellisés, soit 3,5 fois plus que l’année de son lancement. En 2017, cinq ou six mélanges supplémentaires devraient obtenir le sésame, dont deux mélanges de courte durée. Le label concernait jusqu’alors seulement les mélanges de longue durée de plus de trois ans. « Pour la prochaine campagne, nous devrions aussi intégrer les caractéristiques alimentaires, comme les protéines et l’énergie, et ne plus seulement donner une note agronomique », précise Agathe Legendre, ingénieure chargée de projet à l’Association française pour la production fourragère (AFPF).

Des outils de conseil

Le Groupement national interprofessionnel des semences (Gnis) a réédité, à l’occasion du salon, une réglette afin d’aiguiller les agriculteurs dans le choix des espèces de fourragères en fonction de leur sol et de leur utilisation. Cette nouvelle version signale les mélanges labellisés « France Prairies ».

Du côté des semenciers, les gammes éligibles au plan protéine se multiplient, tout comme les outils de conseil. Barenburg présentait son nouvel OAD « Promo Herb » à destination de ses équipes commerciales. L’outil compare sur le plan technico-économique plusieurs variétés ou espèces, en tenant compte du système de production de l’éleveur et de ses objectifs. Chez Caussade Semences, la gamme bio était à l’honneur, comprenant 23 variétés pures et cinq mélanges. « La production de semences de certaines espèces comme la fétuque et le dactyle est très difficile techniquement et très variable en rendement, mais nous avons désormais sécurisé l’approvisionnement en volume pour l’agriculture biologique », explique Antoine Bedel, responsable de marché fourragères chez Caussade.