Référence agro

Syppre : cinq sites d'expérimentation représentatifs des contextes pédoclimatiques français

Le | Projets-territoriaux

Le coup d’envoi a été donné 31 mai à Montesquieu-Lauragais. Localisée à l’Est de Toulouse, en Haute-Garonne, la ferme d’En Crambade a été la première des cinq plateformes Syppre à officiellement être inaugurée. Syppre, pour Systèmes de production performants et respectueux de l’environnement, est une démarche portée par trois instituts techniques : Arvalis- Institut du végétal, l’Institut technique de la betterave et Terres Inovia.

Les cinq sites expérimentaux retenus ont pour vocation de représenter les différents contextes pédoclimatiques français. Celle de Montesquieu-Lauragais s’intéresse aux situations où l’irrigation n’est pas possible, en sols argilo-calcaires. Deux autres inaugurations ont suivi. Sur la Ferme 112, près de Reims, le ruban a été découpé le 14 juin, lors des Culturales. Avec pour cadre le climat continental et sols crayeux de Champagne. Puis ça a été le tour de la plateforme située à Sendets (Pyrénées Atlantiques), à l’Est de Pau, le 20 juin. Dans les terres humifères du Béarn, elle doit permettre aux agriculteurs d’adapter leur système spécialisé en maïs aux contraintes techniques locales.

Des rotations longues déjà entamées

Si chaque plateforme va adopter son propre fonctionnement, impliquer des réseaux diversifiés et se fixer ses propres objectifs, toutes suivent l’idée forte portée par les instituts : prendre les risques à la place des agriculteurs, en se projetant sur 15 à 20 ans. Ces expérimentations pérennes permettent de mesurer le temps de la transition vers les systèmes de culture innovants et sur la gestion des exploitations. « L’émergence d’innovations au fur et à mesure du projet sera intégrée progressivement », comme l’a précisé Jacques Mathieu, directeur général d’Arvalis, le 14 juin sur la Ferme 112. L’inauguration de ce site a d’ailleurs permis de mesurer le travail déjà accompli depuis 2016, et le lancement des premiers chantiers. Les visiteurs des Culturales ont ainsi pu appréhender les rotations construites sur dix ans dans le cadre de la ferme flexible. Les systèmes de cultures étudiés visent à améliorer la fertilité du sol en même temps que la productivité et la rentabilité.

Impliquer des partenaires et agriculteurs locaux

Les deux dernières inaugurations sont prévues, le 28 juin à Estrées-Mons, dans la Somme, et le 29 juin dans l’Indre, à Villedieu-sur-Indre. Chaque site explorera ses propres thématiques liées au climat des régions concernées, mais aussi des sols. Soit, respectivement : les limons profonds de Picardie et les sols argilo-calcaires du Berry. Des partenaires locaux, tels que les chambres d’agriculture ou les coopératives locales, sont d’ores et déjà impliquées, tout comme des agriculteurs de chaque région, fédérés en réseau.