Trame lance des travaux autour d’un référentiel « Haute valeur humaine »

« Alors que l’environnement a pris ces derniers temps, et c’est bien normal, toute sa place,  le pilier social du développement durable a été oublié : nous voulons le remettre au centre des enjeux », explique Pascale Croc, la vice-présidente de Trame, le 1^er mars au Salon de l’agriculture. Le réseau y lançait, ce jour, le début des travaux autour de son référentiel « Haute valeur humaine ». Une amorce qui marque la concrétisation de réflexions engagées au début de l’année 2020. Alors que le commerce équitable Nord/Nord prend de l’ampleur, l’idée de fond est d’apporter des garanties sociales aux collaborateurs d’une exploitation et aux consommateurs.

« Si les exploitations sont mieux outillées d’un point de vue humain, elles pourront mieux prévenir les situations d’épuisement, mieux affronter les aléas climatiques et économiques, et mieux saisir les opportunités », assure Pascale Croc. L’ambition de fond est bien l’attractivité du secteur agricole, qui doit relever le défi du renouvellement des générations. « Si on veut que Ferme France continue d’exister, la HVH est une solution », plaide pour sa part Éric Passetemps, vice-président de Trame.

Appel aux partenaires

À l’image de la Haute valeur environnementale, la Haute valeur humaine sera-t-elle, à l’avenir, incarnée par un logo sur les emballages, dans les rayons ? « Pour l’heure, la HVH est plutôt le nom de code d’un espace de travail, indique Pascale Croc. Au fil des échanges, nous en arriverons peut-être à choisir de le matérialiser par un signe, d’une manière ou d’une autre, mais nous n’en sommes pas encore là. » La priorité est en effet donnée à la mobilisation de partenaires dans la démarche, au-delà du réseau des adhérents de Trame. L’ambition affichée est de pouvoir « irriguer toutes les professions agricoles » et de ne pas se limiter à la relation employeurs/salariés, précise Pascale Croc. L’appel a clairement été lancé à l’occasion du Salon de l’agriculture.

D’ores et déjà, lors de la présentation de la démarche, le parallèle a été fait par un représentant de la Cfdt Agri-Agro avec l’initiative portée par le syndicat, Du social dans mon assiette. La structure a ainsi participé à la construction du volet social du label bio de la Fnab.

Quatre axes de travail

Pour enclencher les échanges, quatre axes de travail ont été définis pour ce référentiel : être soi-même, améliorer ses pratiques (logique de formation continue), partager un projet commun (savoir où on veut aller), travailler sur une organisation claire. Six premières organisations ont signé un manifeste de la HVH, le 1^er mars.