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Un projet commun entre Coop de Mansle et La Tricherie sur la régénération des sols

Le | Projets-territoriaux

En Nouvelle-Aquitaine, 21 agriculteurs adhérents de Coop de Mansle et La Tricherie sont mobilisés autour d’un projet : Vivasol. L’objectif est d’aborder un virage vers l’agriculture régénérative en collectif. Explications avec les animatrices du projet, au sein des deux coopératives.

À gauche, Marine Sudres (Coop de Mansle), en compagnes d’agriculteurs du projets Vivasol. - © D.R.
À gauche, Marine Sudres (Coop de Mansle), en compagnes d’agriculteurs du projets Vivasol. - © D.R.

Vivasol est l’un des sept lauréats de Solnovo. Cet appel à projets, piloté par le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation, vise à structurer les démarches collectives autour de l’agriculture régénérative. Deux coopératives de Nouvelle-Aquitaine ont joint leurs forces pour participer : La Tricherie et Coop de Mansle. Au sein de cette dernière, c’est Marine Sudres, conseillère développement et innovation, qui anime le projet. « Pour des structures de notre taille, 250 adhérents chacune, il est plus facile d’atteindre le minimum de dix agriculteurs attendu par Solnovo », témoigne-t-elle.

21 agriculteurs mobilisés

Pour finir, 21 producteurs de grandes cultures, sept pour La Tricherie et quatorze pour Coop de Mansle, sont mobilisés dans Vivasol. « Nous n’avons pas bousculé nos adhérents, explique Marjolène Duval, responsable environnement à La Tricherie. Notre idée était plutôt de réunir des volontaires, spontanément intéressés par l’agriculture régénérative. » De fait, les profils des participants révèlent un certain nombre d’exploitations HVE, ou sous contrat de filière, type CRC, Agriconfiance, Agri-Éthique. L’essentiel des producteurs s’avèrent également déjà investis dans un GIEE centré sur l’agriculture régénérative, côté Coop de Mansle, et dans la démarche collective CapSol, côté La Tricherie.

Vivasol, un travail de groupe et des pratiques à la carte

L’objectif du projet Vivasol ? Appliquer différents principes de l’agriculture régénérative sur 4000 hectares, avec une logique à la carte. Couverts végétaux (choix, implantation et gestion), semis direct, TCS, augmentation de la part de fertilisation organique… sont au programme, au cas par cas. « Pour les parcelles CRC, par exemple, l’utilisation des engrais organiques est encadrée, illustre Marjolène Duval. Nous devrons prioriser d’autres leviers. » Du côté de Coop de Mansle, l’une des exploitations concernées a pour ambition de réintroduire de l’élevage, ce qui draine d’autres enjeux et spécificités : « Chaque agriculteur s’engage pour cinq ans, rappelle Marine Sudres. Il est donc important qu’ils se saisissent des outils qui entrent le mieux dans leur projet d’exploitation. » Si l’idée est de faire du cousu main, Vivasol n’en demeure pas moins une démarche de groupe par essence. « Nous souhaitons créer de l’échange entre les adhérents des deux coopératives », affirme Marjolène Duval.

Coup de pouce pour l’animation et le suivi scientifique

En tant que lauréat de Solnovo, le projet Vivasol bénéficie d'une enveloppe de 10 000 euros par an, sur cinq ans, fléchés vers l’animation du groupe. Les partenaires scientifiques de Solnovo assureront le suivi du projet, et notamment l’analyse des sols, dès cette année, pour identifier les leviers d’agriculture régénérative les plus adaptés. « Nous souhaiterions également organiser, avec ces partenaires scientifiques, des sessions d’information et de formation pour les agriculteurs », complète Marjolène Duval. Si le projet est calibré précisément pour 21 agriculteurs, Marine Sudres précise, de son côté, que ces sessions seront ouvertes à d’autres adhérents : « L’idée est de faire boule de neige ! »