18 % des émissions de GES sont agricoles, selon des estimations du Citepa
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Les derniers chiffres du Citepa (1), à prendre encore avec précaution car non publiés, révèlent que l’agriculture française émet 18 % des émissions de GES, contre 20 % auparavant. « Cette baisse résulte d’une révision des modes de calcul, explique Michel Doreau, directeur de recherches à l’Inra de Clermont-Ferrand. Selon ces mêmes chiffres, 8 % seraient dues aux cultures, 8 % à l’élevage et 2 % à l’énergie. Mais si l’on prend en compte l’analyse du cycle de vie, en intégrant par exemple la fabrication et le transport des engrais, on arrive à environ 25 % pour l’ensemble des produits destinés à l’alimentation humaine. » Selon ce dernier inventaire national, 43 % de ces émissions correspondent à du méthane (CH4), issu de la fermentation entérique des ruminants et de la gestion des déjections animales, et 42 % à du protoxyde d’azote (N2O), découlant de la fertilisation azotée organique et minérale et de la gestion des déjections. Le dioxyde de carbone (CO2), résultant notamment de la combustion de fioul utilisé pour les tracteurs ou pour le chauffage des bâtiments et des serres, représente seulement 15 % de ces émissions. « Une particularité du secteur agricole, tient à souligner Jérôme Mousset, chef du service agriculture et forêt de l’Ademe (2). Les émissions agricoles, contrairement aux autres secteurs, ne correspondent pas à une pollution en tant que telle : elles proviennent essentiellement de processus biologiques naturels destinés à alimenter la population. » (1) Citepa : Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique. (2) Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Voir également notre article : Changement climatique : les solutions pour l’agriculture existent