Agreenium annonce deux projets autour de la vie des sols
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Lancé en 2015, l’institut agronomique, vétérinaire et forestier de France Agreenium, a annoncé le 8 juin à Paris, sa contribution à deux projets centrés sur la vie des sols. « Si nous stimulons la réflexion au sein de nos 18 membres depuis le début, le temps des projets concrets commence », se réjouit son président, Claude Bernhard.
Favoriser la préservation du sol en Hauts-de-France
Le premier est déjà sur les rails, dans le cadre de la « Troisième révolution industrielle en Hauts-de-France », rev3. La région met en place une expérimentation grandeur nature, incitant les agriculteurs à changer leurs pratiques pour préserver les sols. Son nom ? « Sols vivants au service de l’agriculture et de la société. » L’organisation The forest trust (TFT), dont la vocation est d’encourager les entreprises vers des valeurs de durabilité, est également partenaire. Une vingtaine d’agriculteurs est déjà mobilisée et accompagnée par deux techniciens. L’objectif étant d’en toucher 120.
L’accompagnement n’est pas seulement technique : il sera également financier, via des entreprises privées s’approvisionnant en matière première dans la région, comme Leclerc ou Nestlé. De premiers chèques symboliques seront remis aux agriculteurs pionniers de la démarche le 3 juillet à Lille. « L’initiative est ouverte au public comme au privé, précise Bastien Sachet, responsable de TFT. Airbus est à nos côtés. Leurs satellites sont à même d’évaluer la couverture des sols, facteur important pour sa qualité. » La Fondation Avril se montre intéressée.
Vers un Mooc « Sols et changement climatique »
Le second projet présenté par Agreenium est en cours de financement. Il s’agit d’un Mooc « Sols et changement climatique ». Ce « massive open online course », ou formation en ligne ouverte à tous, est déjà structuré dans les grandes lignes : 70 heures, en sept semaines, avec des contenus interactifs. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) est d’ores et déjà partante pour financer en partie ce Mooc, et Claude Bernhard se veut très optimiste sur sa finalisation dans les mois à venir. L’Institut national de la recherche agronomique (Inra), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), AgroParisTech et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) sont également prêts à participer au contenu.