Les journées de l’intelligence artificielle (IA) avaient pour objectif, du 1^er au 3 mars, de définir une stratégie nationale et de mettre en avant le potentiel de la France dans le domaine de l’intelligence artificielle. Agri Sud-Ouest Innovation, pôle de compétitivité du secteur agricole et agro-industriel, et l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), ont répondu présent. « La collecte de données de masse et leur exploitation par le biais d’outils d’intelligence artificielle est au cœur de l’évolution de l’agriculture », expliquent les deux structures dans un communiqué commun du 3 mars 2017. Elles voient en l’intelligence artificielle un outil indispensable à la recherche agronomique, en lien étroit avec la statistique et l’automatique, au plus près des sciences agronomiques, biologiques et sociales.

Surveiller plantes et animaux pour diagnostiquer les maladies

Parmi les pistes d’applications concrètes, l’analyse d’images automatisée, pour repérer et diagnostiquer les maladies sur les végétaux et les animaux. Des robots agricoles, terrestres ou aériens, pourraient réaliser ce type d’évaluation et décider de l’action à mener, en adoptant des traitements à une échelle très locale, minimisant l’utilisation de produits phytosanitaires. L’IA peut également intervenir dans l’optimisation de la gestion d’une entreprise agricole pour maximiser les revenus issus de la vente des produits agricoles.

« Le numérique, la collecte massive des données et leur exploitation grâce aux outils d’IA offre de nombreuses opportunités aux entreprises agricoles, agro-alimentaires et agro-industrielles », témoigne Daniel Segonds, président du pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation.

Quant à l’Inra, il compte plus de 100 scientifiques dédiés au développement et à l’application des sciences de l’information au bénéfice des questions de recherche pour l’agriculture, les biotechnologies, l’alimentation et l’environnement, à Toulouse.