Agriculture et gaz à effet de serre : optimiser les consommations d’engrais et d’énergie.
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__Mercredi 23 janvier, Arvalis Institut du végétal a reçu les techniciens spécialisés en pommes de terre. Lors de son exposé, Chloé Malaval (Arvalis), a indiqué que les consommations d’énergie du secteur agricole représentaient 2,9 % des consommations totales d’énergie primaire de France, mais que celles-ci pèseraient de plus en plus lourd dans les charges,__ du fait de l’évolution du prix du baril de pétrole brut. Au niveau des émissions de gaz à effet de serre, le secteur agricole participe pour 19 %, avec toutefois une réduction de 10 % des rejets depuis 1990. L’analyse de ces émissions montre qu’elles se composent pour 55 % de N2O (oxyde d’azote), de 35 % de CH4 (méthane) et de 10 % de CO2 (gaz carbonique). Toutefois, ces émissions de l’agriculture ramenées à l’échelon nationale des émissions totales liées à l’activité humaine, montrent que l’agriculture émet peu de gaz carbonique mais plus de méthane et d’oxyde d’azote. Ainsi l’agriculture est responsable de 76 % des émissions françaises d’oxyde d’azote et de 69 % de méthane. Ce sont donc ces deux postes que doivent travailler en priorité les agriculteurs. Toutefois, la première difficulté réside à évaluer l’impact énergie et gaz à effet de serre des pratiques agricoles. Le poste fertilisation se trouve alors au cœur de la cible. L.S. Ainsi à partir d’un exemple de type Beauce, Chloé Malaval démontre que la fertilisation représente la première consommation d’énergie primaire (6 fois supérieure à celle du travail du sol, ou de la protection phytosanitaire ou encore de la récolte). Cette proportion est amplifiée au niveau de l’émission de gaz à effet de serre avec une proportion plus de 20 fois supérieure à celle des autres postes. L’ajustement des doses et la réduction de la fertilisation azotée représente une voie d’amélioration, mais elle n’est pas la seule avec également la réduction de la consommation de carburant, le choix des formes d’engrais, l’utilisation de la biomasse produite en substitution d’énergies fossiles. Au niveau de la production de la pomme de terre, le poste de fertilisation est celui sur lequel il faut agir, mais il n’est pas le seul car sur le plan de la consommation d’énergie, l’irrigation ou encore le stockage représentent des postes lourds.