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Agroécologie et numérique, le living lab Occitanum, prêt en 2020

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L’Occitanie se spécialise encore un peu plus dans l’AgTech. L’émergence du living lab Occitanum, pour « Occitanie Agroécologie Numérique », et surtout sa reconnaissance en tant que Territoire d’innovation, en attestent.

Innovation ouverte et dynamique territoriale

Le projet répond parfaitement au cahier des charges mis en place par le gouvernement, en étant notamment très ancré localement, dans une région qui vise à « devenir le leader de l’agriculture et de l’alimentation de demain en mobilisant les technologies numériques », selon l’Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture (Irstea), pilote d’Occitanum. Près de 50 partenaires sont mobilisés : collectivités, organismes privés et publics. La gouvernance est resserrée autour de neuf d’entre eux : Irstea, Inra, Acta, la région Occitanie, les chambres d’agriculture de la région, Coop de France, Montpellier Supagro, la Draaf et le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation.

La dimension « innovation ouverte », inhérente au concept de living lab - ou laboratoire vivant - a également retenu l’attention du gouvernement, qui dispense une enveloppe de 450 M€ pour les 24 Territoires d’innovation labellisés. Cette manne financière doit permettre au projet de prendre son envol : Occitanum bénéficiera de 25 M€ sous forme d’investissement dans les projets portés par les neuf entreprises impliquées ; et de près de 5 M€ de subventions visant l’animation, la formation de professionnels et la diffusion des applications créées.

Agriculteurs et consommateurs au centre du dispositif

« C’est un projet très vaste, il devrait se concrétiser dans le courant du premier semestre 2020 », précise Véronique Bellon-Maurel, en charge d’Occitanum. Une série d’objectifs est d’ores et déjà fixée :

  • Préparer la viticulture aux enjeux climatiques et environnementaux,
  • Construire l’approvisionnement local par une logistique durable,
  • Accompagner les grandes cultures et l’arboriculture vers l’agroécologie et diversifier leurs revenus,
  • Aider l’élevage à respecter et à valoriser le bien-être animal,
  • Rendre visible la biodiversité via l’apiculture,
  • Stimuler le maraîchage avec des robots.

« Les usagers ne sont plus de simples utilisateurs finaux, mais deviennent acteurs et collaborateurs. Collectivités, acteurs publics, privés, entreprises et utilisateurs coopèrent autour d’un objectif commun : tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux », précise encore Véronique Bellon-Maurel. Agriculteurs et consommateurs seront ainsi placés au centre du dispositif d’innovation.