API Agro, une société pour gérer la mutualisation des données agricoles
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API Agro est une plateforme d’échanges de données que peuvent utiliser et enrichir tous les acteurs de la profession agricole. Elle est le fuit d’un travail entre l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et les instituts techniques du réseau Acta (association de coordination technique agricole), ont présenté l’outil numérique.
Amasser des données pour aller vers plus de précision dans l’agriculture
La SAS API AGRO, présentée officiellement le 8 novembre, a été créée pour gérer et développer la plateforme du même nom, qui a vu le jour en février 2016. Le président de la société, Sébastien Windsor, a exposé les enjeux auxquels répondent API Agro : observations météorologiques, résultats d’analyses de sol ou de sélections variétales… L’agriculture génère et utilise des masses énormes de données. La plateforme permet de capitaliser toutes ces informations pour préciser et personnaliser l’accompagnement des agriculteurs. « Si l’on saisit à l’échelle de la parcelle les résultats d’analyses de teneur en azote, que l’on y intègre des données sur l’épandage de lisier, en prenant en compte l’historique météorologique récent, on peut aller à un niveau de précision très élevé dans la compréhension de l’état des sols », indique Sébastien Windsor, président de la société.
Focus sur la technologie API
« La plateforme API Agro fonctionne à partir de la technologie API, Application programming interfaces, explique Théo-Paul Haezebrouck, chef du projet aux côtés de Sébastien Windsor. Concrètement, la plateforme permet de mettre en relation les fournisseurs de données et les utilisateurs : sa force est de donner de la visibilité à l’expertise agricole. » Les données déposées sur API Agro peuvent être ouvertes, privées, payantes, selon le choix du fournisseur.
Arvalis portait les prémices de cette plateforme
Le projet a été impulsé par l’institut Arvalis, qui dès les années 2000 a travaillé à la mise en place en interne d’une plateforme pour mutualiser les données entre les différents services. Et qui avait en 2010 créé une autre plateforme en partenariat avec l’Acta, sur laquelle avaient été greffés des services en 2014 pour mieux exploiter les informations recueillies.
D’après Jacques Mathieu, directeur général d’Arvalis, « les données individuelles ont très peu de valeur. Ce qui leur en donne, c’est la multitude et l’intelligence qu’on ajoute en intégrant des services qui utilisent la donnée déposée sur la plateforme. »