Arvalis fait le point sur les leviers agronomiques pour lutter contre l’ergot des céréales
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Arvalis-Institut du végétal a consacré son cinquième colloque sur la sécurité sanitaire des céréales à l’ergot, champignon responsable d’intoxications humaines et animales, le 1er avril. Des leviers agronomiques ont été identifiés. « La première sécurité, c’est de limiter au maximum le risque d’introduire la maladie dans les parcelles, introduit Claude Maumené, spécialiste fongicides chez Arvalis. En cela, le choix des semences est important. » Le taux réglementaire maximum est de trois sclérotes pour 500 g dans le cas de semences certifiées, et d’un sclérote pour 500 g dans le cas de semences de base. Par ailleurs, les espèces de céréales à pailles sont plus ou moins sensibles (voir encadré), ce qui peut orienter les assolements en zone à risque. Des essais préliminaires ont été lancés et pourraient permettre de hiérarchiser la sensibilité des variétés. Adventices et bords de champs dans le viseur Autre accès potentiel à la parcelle pour le champignon : les bords de champ. L’ergot peut infecter près de 400 graminées différentes et disperser ses ascospores depuis cette base. « C’est le vecteur numéro 1, estime Claude Maumené. Un fauchage avant la floraison diminue en moyenne de 10 % le risque de contamination. » Si l’inoculum est présent malgré tout, le désherbage et le travail du sol offrent des solutions pour éviter sa multiplication. Les adventices sont un vecteur important d’ergot au sein de la parcelle. Le travail du sol peut permettre d’enfouir le pathogène en profondeur, où il est moins nuisible. Les études montrent que le schéma le plus favorable est un labour en année 1, suivi d’un travail simplifié en année 2. L’ergot ayant une durée de vie limitée, organiser la rotation sans culture hôte pendant une période de deux ans s’avère également efficace.
- Ce qu’il faut savoir pour comprendre l’enjeu ergot