Association colza et légumineuses : une économie d'azote pour un rendement identique
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L'Institut national de la recherche agronomique de Grignon, Inra, et l'École supérieure d’agriculture d’Angers, Esa, ont mené des travaux de recherche testant plusieurs légumineuses (pois, féverole, vesces commune, gesse, lentille, fenugrec) associées à la culture du colza durant deux ans, dans le nord du bassin parisien. L’intérêt d’une telle pratique : réduire l’apport d’engrais azotés sur le colza.
Les résultats, diffusés lors des rencontres de la fertilisation raisonnée organisée par le Comité français d’étude et de développement de la fertilisation raisonnée (Comifer) et le Groupement d’études méthodologiques pour l’analyse des sols (Gemas) le 8 novembre 2017 à Nantes, montrent que les colzas associées ont absorbé en moyenne 20 à 40 kg d’azote par hectare de plus que le témoin colza seul à la fin de la floraison. « La majeure partie du bonus provient de la minéralisation des résidus de légumineuses et de la matière organique du sol », indique Muriel Valantin-Morison, directrice de recherche à l’Inra.
L’équipe a ensuite testé l’impact d’une réduction des apports d’azote. « Ces essais confirment que, même avec une fertilisation réduite, le rendement est maintenu et les marges brutes et semi-nettes sont améliorées en cultures associées, explique la directrice. Si nous voulons augmenter le rendement, et donc maintenir le même niveau de fertilisation qu’une culture seule, nos résultats montrent que la marge est impactée de 10 %. »
Des pistes intéressantes pour améliorer le bilan énergétique de la filière colza.