Bayer mise sur l'agriculture digitale
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Avec 200 M€ d’investissement prévus entre 2015 et 2020, le groupe Bayer mise sur l’agriculture numérique. À l’occasion de sa conférence mondiale qui s’est tenue du 18 au 20 septembre à Monheim en Allemagne, le groupe a dévoilé plusieurs de ses projets.
Prendre des photos pour déterminer les stress de la culture
Avec l’application Xarvio Scouting, qui sera lancée en novembre 2017 lors du salon Agritechnica, l’agriculteur aura à sa disposition cinq modules pour identifier les stress de ses parcelles à l’aide de photos prises via son smartphone : reconnaissance des mauvaises herbes, pression de ravageurs, quantification des dégâts foliaires, identification des maladies et estimation de la quantité d’azote absorbée en entrée et en sortie d’hiver. Tous les modules seront disponibles pour la culture du colza, et certains pour le maïs, le soja et les céréales à paille. L’outil devrait être disponible sur le marché européen dans les prochains mois. La reconnaissance des mauvaises herbes est d’ores et déjà opérationnelle : 150 000 utilisateurs dans le monde y ont recours. « Nous sommes capables de reconnaître 60 mauvaises herbes et nous comptons élargir la banque de données. Seules les dicotélydones sont intégrées au logiciel car la reconnaissance est plus difficile pour les monocotylédones », constate Camille Monjaret, responsable digital farming en France chez Bayer.
Désherbage intra-parcellaire utilisant le vol de drone
À l’image du pilotage de la fertilisation par vol de drone, la firme expérimente actuellement le désherbage intra-parcellaire. Le drone survole la parcelle et identifie les mauvaises herbes et où elles se situent. Ces informations sont traduites en cartographie de traitement utilisable par le pulvérisateur. Actuellement en phase de test au Brésil, cette solution devrait l’être en France, en Russie et aux États-Unis dès la prochaine campagne.
Cette technologie n’est opérationnelle pour le moment que pour le désherbage, mais Bayer compte l’étendre à la lutte contre les ravageurs et les maladies. « Nous avons aussi investi dans la recherche pour développer des outils capables de percevoir le développement d’une maladie avant que l’œil humain ne puisse la détecter », explique Tobias Menne, directeur du Digital farming Bayer. Avec la société danoise Faunaphotonics, Bayer développe aussi un capteur capable de compter et d’identifier des insectes, « même s’ils se trouvent à plusieurs kilomètres », assure Tobias Menne.
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