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Bio : le lien entre biodiversité et réduction de la pression des bioagresseurs confirmé (étude)

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C’est un processus largement admis : l’agriculture bio favorise les mécanismes de régulation naturelle des bioagresseurs, quand cette régulation dépend d’une biodiversité riche. À la base de ce raisonnement, l’idée selon laquelle l’absence de pesticides de synthèse préserve précisément la biodiversité susceptible d’intervenir dans cette régulation. Des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l’université de Rennes 1 ont souhaité valider scientifiquement ce postulat, sur la base d’une analyse de grande envergure de la littérature scientifique. Ils publient leurs conclusions dans Nature Sustainability le 16 juillet 2018.

Des phénomènes plus marqués pour la lutte contre les insectes

Selon le travail bibliographique effectué, cette régulation naturelle est bel et bien plus importante en bio qu’en conventionnel. Toutefois, « l’efficacité » de ces phénomènes est variable selon le type de bioagresseur des cultures. Ainsi, les systèmes de culture bio subissent des niveaux d’infestation par des agents pathogènes plus faibles qu’en conventionnel. En revanche, malgré la régulation naturelle imputable à la biodiversité, l’envahissement par des mauvaises herbes est plus important qu’en conventionnel. Les deux modes de production endurent les mêmes taux d’attaques de ravageurs, comme les insectes.

« Ces résultats démontrent l’intérêt des pratiques bio pour réduire l’utilisation de fongicides et surtout d’insecticides de synthèse, sans pour autant augmenter les niveaux d’infestation des pathogènes ou des ravageurs », conclut l’Inra.

Consulter l’étude.