Biocarburants 1ere et 2e génération, changement dans la continuité
Le | Recherche-developpement
((/public/Colza.jpg|Colza.jpg|L))__Quelles que soient les hypothèses de développement des biocarburants de deuxième génération, G2, les biocarburants de première génération, G1, seront nécessaires pour atteindre l’objectif d’incorporation de la directive européenne « EnR ».__ C’est ce qu’a souligné, le 4 mars à Paris, Jean-Luc Gurtler, animateur du Comité « biocarburants et biomasse » mis en place en 2009 par FranceAgriMer. La directive prévoit que la consommation d’énergie du secteur des transports soit assurée en 2020 par au moins 10 % d’énergies renouvelables. Selon les scenarii testés par la Comité « biocarburants et biomasse », les biocarburants G1 seront encore prépondérants dans dix ans dans les énergies renouvelables consommés : entre 91 et 92 % dans le cas qualifié de « catastrophe » par Jean-Luc Gurtler où les biocarburants G2 n’auraient pas décollé et entre 46 et 50 %, dans un scénario « optimiste » où quatre unités des biocarburants G2 seraient en fonctionnement (3 usines d’éthanol traitant 250 000 tonnes de biomasse par an et une usine de BtL type diesel ou kérosène de 250 000 tonnes). Y.R. __Les procédés de fabrication__ Les biocarburants G1 sont obtenus à partir des organes de réserve de plantes cultivés. Il en existe deux principaux : l’éthanol et le diester. L’éthanol est produit à partir de ressources sucrières (betterave et canne à sucre) ou amylacés (blé, maïs, manioc). Les esters méthyliques d’huiles vegétales (diester) sont destinés aux motorisations de type diesel et sont obtenus par transformation chimique d’huiles végétales, de colza en particulier. Les biocarburants G2 sont produits à partir de la lignocellulose qui est le principal constituant des tissus de soutien des plantes (branches, tiges, troncs…). Il s’agit par conséquent d’une ressource plus abondante et plus diversifiée que pour la première génération. Les avantages attendus de la seconde génération sont multiples : réduction de la concurrence d’usages avec les filières alimentaires, amélioration des bilans énergétiques et environnementaux, coûts de production plus faibles… % %% % %% __Deux projets pilotes__ Plusieurs technologies sont à l’étude. Deux d’entre elles se distinguent par l’intensité des recherches en cours dans le monde. Il s’agit de la production d’éthanol à partir de de cellulose par voie biochimique et la production de biodiesel de synthèse par gazéification de la biomasse. Deux projets pilotes viennent d’être lancés en France. Le premier, Futurol (voie biochimique), réunit l’ARD, la CGB, Champagne céréales, le Crédit agricole, l’IFP, l’Inra, Lesaffre, l’ONF, Tereos et Total. Le secnod, BioTFuel (voie thermochimique), a pur partenaires Sofiproteol, Total, l’IFP et le CEA. Selon FranceAgriMer, le développement des biocarburants par la voie thermochimique exigera des unités « capables de traiter plus d’un million de tonnes de biomasse par an et qui devront s’appuyer sur des bassins d’approvisionnement de grandes dimensions (plusieurs centaines de kms de diamètre), entraînant des coûts logistiques importants ».