Biocontôle contre la pyrale du maïs : une réussite à renforcer
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Lâcher des trichogrammes pour lutter contre la pyrale du maïs est « un exemple de réussite des méthodes de lutte biologique sur grandes cultures. » C’est ce qu’a affirmé Antoine Bonhomme, directeur général de Biotop, lors de la rencontre organisée par l’Inra le 1er mars 2016 au Salon de l’agriculture autour du thème de la gestion du risque sanitaire. La femelle trichogramme pond dans l’œuf de la pyrale, empêchant son développement. Cette méthode de biocontrôle a fait ses preuves : en France, les trichogrammes contre la pyrale sont utilisés sur plus de 120 000 hectares de maïs, soit environ un quart des surfaces protégées contre ce ravageur.
Six nouvelles lignées de trichogrammes en 2016
L’objectif est maintenant de déplafonner ces surfaces. Pour cela, le projet Colbics - collaboration entre Agrosolutions, l’université catholique du Chili et la société belge Biobest - travaille à sélectionner des lignées de trichogrammes « plus musclées ». Onze lignées sont déjà utilisées sur le terrain, et six nouvelles sont prévues pour 2016. L’application se fait sous forme de capsules de pâte à papier renfermant les œufs de l’insecte auxiliaire. Auparavant, l’agriculteur devait déposer des plaquettes dans ses champs de maïs, jusqu’à 50 par hectare. La mécanisation se développe désormais, leur évitant ce travail fastidieux : les drones et ULM sont capables de traiter une centaine d’hectares par heure.