Biocontrôle : le Nord-Est de la France et la Belgique mettent en commun leurs compétences
Le | Recherche-developpement
Smartbiocontrôle est un projet complet sur les produits de biocontrôle, financé par le programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen, allant de la recherche à la diffusion sur le terrain, en passant par la production industrielle et la communication. Il rassemble, depuis octobre 2016, 26 structures de la région frontalière entre la Belgique et la France. Parmi eux : l’Université de Gembloux et de Gant en Belgique, Arvalis-Institut du végétal, la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles (Fredon) et la Chambre d’agriculture des Hauts de France, l’université de Reims et d’Artois, le CHU de Lille, etc.
Certaines d’entre-elles étaient déjà réunies au sein du projet Phytobio lancé en 2010, qui a permis de mettre au point une famille de composés naturels, les lipopeptides, pour lutter contre le mildiou de la laitue, la fusariose du poireau, la septoriose du blé et le botrytis sur le raisin.
Smartbiocontrôle se découpe en cinq projets :
- Bioscreen constitue la partie recherche et identification de nouvelles molécules. Elle s’appuiera sur une plateforme de criblage haut-débit. Bioscreen développera aussi des actions de formation et de communication, au travers de colloques, enseignements, séminaires, universités d’été et des publications à destination des scientifiques et de la profession agricole.
- Bioprod entend lever les freins à la production industrielle des molécules, par l’optimisation des conditions de production et de purification. Des études de biodégradabilité et de toxicité seront réalisées. Tout comme des essais de formulation afin de rendre les produits commercialisables plus stables, plus actifs et faciles d’utilisation. Ces actions seront complétées par une étude de marché visant à déterminer les pratiques et les attentes des distributeurs de produits phytosanitaires et des agriculteurs.
- Bioprotect sera chargé de déterminer les conditions optimales d’application de ces solutions naturelles, qu’elles soient nouvelles ou déjà existantes sur le marché. Le projet se consacrera également à la formation des agriculteurs. Parmi les objectifs, la réalisation d’une synthèse des bonnes pratiques agricoles et la diffusion de la liste des produits de biocontrôle existants.
- Biosens développera une nouvelle génération de biopuces pour surveiller en temps réel les biopesticides. Leur conception repose sur l’association de méthodes moléculaires de caractérisation avec le phénomène de résonance plasmonique de surface. Les avantages de cette technique résident dans la rapidité de l’analyse, sa très haute sensibilité et la flexibilité du système qui peut être spécifiquement adapté à une cible. Elles seront également conçues pour la détection précoce de pathogènes.
- Enfin, Biocomgest assurera la partie communication. Qui se veut intensive. Un site web est créé avec l’ambition de devenir une véritable plateforme d’échanges entre les partenaires des différents projets et avec les publics cible (agriculteurs, industriels, enseignants-chercheurs, étudiants, grand public).