Référence agro

Biocontrôle : un accord-cadre à parfaire

Le | Recherche-developpement

Le 13 mars se tenait le comité de suivi, piloté par la DGAL, de l’accord-cadre* relatif au développement et à la promotion des stratégies de biocontrôle en agriculture. Le bilan révèle certaines avancées, mais de nombreux freins demeurent, selon Charles Vaury, secrétaire général d’IBMA France, l’association française des producteurs de produits de biocontrôle. « Certains acteurs comme l’Itab et le CTIFL ont lancé beaucoup de projets concrets. Côté distribution, plusieurs structures ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt pour expérimenter un programme collectif d’utilisation de produits de biocontrôle en grandes cultures, appel lancé par Stéphane Le Foll le 5 décembre 2013. InVivo, Arvalis et le Cetiom ont par ailleurs signé le 1er juillet un accord-cadre de collaboration pour développer la protection intégrée. Donc nous ne pouvons pas dire que les choses n’avancent pas. Mais elles pourraient avancer plus vite et plus loin. » De nombreux blocages en matière de formation Selon Charles Vaury, de nombreux blocages subsistent, notamment en matière de formation car la commercialisation des spécialités de biocontrôle ne se réduit pas à la vente de produits, mais à celle d’un nouveau concept. « IBMA souhaiterait une incitation à la commercialisation et a demandé qu’une partie du budget d’Ecophyto y soit consacrée », poursuit-il. Autres freins relevés : l’accès à l’information sur les techniques et spécialités de biocontrôle, et le nombre de solutions homologuées. « Enfin, nous serions pour intégrer l’aval à cet accord-cadre afin de mieux valoriser les produits finaux ayant reçu une protection par le biocontrôle », ajoute Charles Vaury. * L’accord-cadre a été signé le 9 octobre 2012 par les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie d’une part et 21 acteurs du monde agricole d’autre part.