Biodiversité végétale : l’exemple avec la pomme de terre et le gazon
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Le 22 mai, à l’occasion de la journée mondiale de la biodiversité sur le thème de l’agriculture, le Gnis organisait plusieurs visites sur le terrain pour faire découvrir le rôle des semences dans la préservation de la biodiversité. A Beuvry la Foret, dans le Nord, ce sont les exemples des pommes de terre et du gazon qui étaient présentés. D.M. __++L’exemple des pommes de terre ++__ %% % La collection de variétés anciennes de pommes de terre de l’Inra de Ploudaniel, dans le Finistère, est constituée à partir de 36 espèces apparentées ((/public/biodiv-pdt-web.gif|biodiv-pdt-web.gif|R))à “'Solanum tuberosum'”, la seule espèce du tubercule que nous consommons aujourd’hui et qui présente une grande variabilité génétique. % %% La préservation de cette collection nécessite un travail colossal. Car contrairement à certaines plantes conservées sous forme de graines, le maintien d’une variété de pomme de terre nécessite chaque année la plantation au champ, la surveillance, la récolte puis le stockage. Certains clones peuvent éventuellement être conservés sur milieu nutritif, in vitro, durant 18 mois à température fraîche. L’intérêt de la préservation de ces vieilles variétés est de permettre aux obtenteurs français de bénéficier de la variabilité génétique grâce à la valorisation des gènes d’intérêt présents au sein des espèces sauvages apparentées aux formes cultivées. « Il faut dix ans pour obtenir une nouvelle variété, entre le moment où on imagine le croisement et l’inscription au catalogue, explique Frédérique Aurousseau de la station de recherche du Comité Nord de la pomme de terre. « Cela implique d’imaginer les utilisations dix ans après. On sait déjà par exemple que l’on aura besoin de variétés plus rustiques, ayant un potentiel de rendement plus élevé et moins exigeantes en intrants et en eau. » __++L’exemple du gazon++__ %% % Le travail de sélection de nouvelles variétés de plantes s’effectue sur la base des différents critères d’utilisation souhaitée. Trois usages principaux sont reconnus pour le gazon : terrains de sport, pelouses d’agrément et grands espaces. Avant d’être inscrite au catalogue des espèces et variétés, une espèce de gazon doit subir des tests et des observations durant au moins trois ans. Ceux-ci portent sur la résistance au piétinement et aux maladies, la couleur, la pérennité, la vitesse de levée (faculté de régénération), l’intervalle entre deux tontes, la densité, la finesse, la qualité de tonte et enfin l’aspect esthétique.