Biotechnologies blanches : un avenir en rose
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__Non seulement les biotechnologies blanches qui recourent aux micro-organismes et aux enzymes élargissent l’utilisation des ressources renouvelables, mais elles donnent naissance à des procédés qui réduisent la pollution, la consommation d’énergie et d’eau.__ C’est ce qu’a montré une « rencontre de l’Inra » organisée par l’institut, le 4 mars au Salon de l’Agriculture. « L’amélioration des performances des catalyseurs enzymatiques, qui sont des outils de choix pour la transformation des matières premières biologiques, est aujourd’hui accélérée par des avancées dans plusieurs domaines, a expliqué Pierre Monsan, professeur à l’Insa de Toulouse et à l’École des mines de Paris : l’approche métagénomique (accès à la diversité génétique des micro-organismes non cultivés), la modélisation des protéines, la biologie moléculaire et le criblage à haut débit des variétés ». L’Inra a demandé à Pierre Monsan de travailler à la création d’un centre d’excellence sur les biotechnologies blanches. Toulouse est candidate à l’accueil de ce pôle national. J.P. « Si le centre national des biotechnologies blanches voit le jour, Toulouse est plus que très bien placée », souligne Pierre Monsan. En attendant de connaître l’enveloppe budgétaire consacrée à ce centre dans le cadre du Grand Emprunt, le chercheur toulousain a bien une idée, en s’inspirant de ce qui existe à l’étranger : « Il nous faut une structure souple avec un conseil exécutif réunissant des personnes issues de divers horizons de la recherche, des industriels et des financiers ». Pour Pierre Monsan, il est impératif de rattraper le temps perdu : « Les Japonais, les Allemands, les Belges, les Danois… Tous travaillent sur ce domaine depuis longtemps et bénéficient d’équipements appropriés ».